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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Israël - Tel-Aviv menace de riposter aux « provocations » du Hezbollah Washington, Londres et l’Onu pressent Beyrouth de maintenir le calme

Le Liban reçoit depuis quelques jours déjà des messages incessants des Américains, des Britanniques et de l’Onu, le mettant sérieusement en garde contre une escalade au Liban-Sud. Selon des sources très bien informées citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, la probabilité que le Premier ministre israélien Ariel Sharon se décide à porter un coup dur au Liban augmente de jour en jour. Les ambassadeurs des États-Unis, de Grande-Bretagne ainsi que le représentant des Nations unies au Liban-Sud, respectivement, Vincent Battle, Richard Kinchen et Staffan de Mistura, ont pressé le gouvernement libanais d’imposer le calme à la frontière avec l’État hébreu et d’interdire toute opération anti-israélienne à partir du territoire libanais. À Washington, à New York comme à Londres, on est persuadé en effet que l’aviation israélienne pourrait frapper Beyrouth, la Békaa et le Sud si les attaques persistent contre les positions de l’armée israélienne. Les mêmes sources sont catégoriques : Tel-Aviv exclut une nouvelle invasion du Liban. En revanche, Ariel Sharon n’hésiterait pas à bombarder une fois de plus l’infrastructure libanaise, et d’autres secteurs que celui de l’électricité. Ce danger est d’autant plus réel que le cabinet de sécurité israélien, réuni hier matin pour examiner l’aggravation de la situation à la frontière israélo-libanaise, a décidé de réagir aux prochaines «attaques et provocations du Hezbollah». Par ailleurs, selon des sources diplomatiques étrangères à Beyrouth, Israël rejette d’emblée l’équation énoncée mercredi par le ministre de la Défense Khalil Hraoui. Celui-ci avait notamment déclaré que la «Résistance a le droit d’agir pour récupérer les fermes de Chebaa (...), mais que le gouvernement est soucieux de maintenir le calme dans d’autres endroits sur la ligne bleue». Une source officielle a d’ailleurs confirmé que Beyrouth a pris l’engagement d’empêcher les «violations» le long de la frontière à l’exception du secteur des fermes de Chebaa où le Liban exerce son «droit à la résistance». En clair, le Liban s’engage à limiter les «activités militaires» au secteur des fermes de Chebaa et à empêcher la répétition des violations de dimanche et mardi, en d’autres points de la frontière, quand, du territoire libanais, des inconnus avaient tiré au RPG sur Israël ou lancé une roquette Katioucha près de Kiryat Shmona. Les contacts du chef du gouvernement, Rafic Hariri, avec l’émissaire onusien Staffan de Mistura visaient essentiellement à s’enquérir hier de la situation au Sud sur le plan militaire et à s’assurer que les rapports de la Finul correspondent à ceux de l’armée libanaise. Signalons enfin que, selon un diplomate occidental cité par l’AFP, les inquiétudes sont d’autant plus grandes que l’escalade à la frontière s’est accompagnée mercredi de l’annonce d’un redéploiement étalé sur une semaine, «mais un peu surprenant dans ces circonstances», des forces syriennes stationnées au Liban.
Le Liban reçoit depuis quelques jours déjà des messages incessants des Américains, des Britanniques et de l’Onu, le mettant sérieusement en garde contre une escalade au Liban-Sud. Selon des sources très bien informées citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, la probabilité que le Premier ministre israélien Ariel Sharon se décide à porter un coup dur au...