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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Palestine - Pharaon rencontre les archevêques maronite, orthodoxe et grec-catholique de Beyrouth Séance parlementaire et rassemblement d’appui des députés, aujourd’hui(photo)

Ce sera aujourd’hui au tour du Parlement et des députés de manifester leur appui à l’intifada et à la lutte du peuple palestinien contre les crimes commis par l’armée israélienne. Le Parlement se réunit à la veille d’une séance extraordinaire de l’Union des parlementaires arabes, en fin de semaine, au Caire, pour exprimer son appui à la Palestine. M. Nabih Berry, son président, se rendra donc dans la capitale égyptienne armé d’une résolution libanaise d’appui au peuple palestinien. La séance de la Chambre ne devrait pas être longue, pour permettre aux députés de se rendre à temps au lieu de rassemblement d’une marche d’appui au peuple palestinien. Les députés se rassembleront place Béchara el-Khoury, à 13 heures. Ils marcheront ensuite vers le siège de l’Escwa, munis d’un mémorandum adressé au secrétaire général de l’Onu. Le député Michel Pharaon a rencontré hier l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, pour lui exposer le sens de cette manifestation. M. Pharaon a pris contact, au téléphone, avec le métropolite de Beyrouth Élias Audeh et avec l’archevêque grec-catholique Youssef Kallas, à cette même fin. L’association des commerçants de Beyrouth a invité ses adhérents à fermer les portes de leurs magasins entre 13 et 14 heures, en signe d’appui à la marche. La présidence de la CGTL, pour sa part, a invité hier les partis et syndicats libanais prosyriens et les fractions palestiniennes au Liban à une réunion qui se tiendra, à 15 heures, au siège de la centrale syndicale, pour discuter de ce qui peut être fait pour alléger les souffrances du peuple palestinien et venir à son secours. Par ailleurs, les professeurs de l’Université libanaise et de nombreuses associations civiles manifesteront demain, place Barbir, leur appui à la lutte des Palestiniens et l’UL fermera ses portes à cette occasion. Manifestation de Palestiniens Les manifestations contre le siège imposé par Israël au président palestinien Yasser Arafat et condamnant les crimes perpétrés à l’encontre du peuple palestinien se sont poursuivies hier pour le cinquième jour consécutif au Liban et ont gagné en ampleur avec la participation des ordres professionnels. Plus d’un millier d’étudiants ont défilé à Beyrouth, portant des drapeaux palestiniens et libanais et des portraits de M. Arafat. Ils scandaient des slogans hostiles au Premier ministre israélien Ariel Sharon, qualifié de «cochon», et d’autres favorables à la résistance du peuple palestinien. Environ 500 Palestiniens des camps de réfugiés situés dans le sud de la capitale ont parcouru les artères de Beyrouth, stigmatisant le siège du président Arafat et dénonçant «la barbarie de Sharon, qui sévit contre le peuple palestinien». Ils ont repris à leur compte le slogan de M. Arafat : «Nous sommes des millions de martyrs à marcher sur Jérusalem». Des jeunes gens avec des maquettes d’explosifs à la ceinture ouvraient la marche. Quelque 300 membres d’organisations féminines libanaises et palestiniennes ont remis à un représentant de l’Onu un mémorandum dans lequel elles dénoncent «l’agression israélienne contre les villes et la destruction des infrastructures palestiniennes». Plusieurs centaines d’étudiants ont en outre observé un sit-in sur le campus de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et porté des banderoles dénonçant «le silence des gouvernements arabes et occidentaux face aux massacres» des Palestiniens. À Beyrouth, l’Ordre des pharmaciens s’est réuni sous la présidence de M. Ghassan el-Amine, et a annoncé le lancement d’une campagne de collecte de sang et de médicaments dans tous les sièges des professions libérales du Liban. Des représentants de la presse locale et arabe ont par ailleurs manifesté devant le siège de l’Escwa, place Riad el-Solh. À Tyr (sud), une cinquantaine d’étudiants palestiniens et libanais ont entamé une grève de la faim dans une tente installée en face des bureaux de la Force intérimaire des Nations unies au Liban-Sud (Finul), «jusqu’à la levée du siège de Yasser Arafat». À Saïda, le personnel des 14 hôpitaux de la ville a observé un arrêt de travail d’une heure «pour protester contre les agressions et les meurtres dont sont victimes les ambulanciers palestiniens» des mains des troupes israéliennes. Les autorités religieuses de Saïda ont publié un communiqué conjoint appelant «chrétiens et musulmans à défendre les lieux saints» et invitant les organisations des droits de l’homme à faire pression sur leurs gouvernements «pour traduire en justice le criminel Ariel Sharon». À Tripoli (Nord), comme à Beyrouth, les ordres médicaux et les syndicats des professions libérales ont observé un arrêt de travail d’une heure «pour dénoncer l’offensive israélienne d’envergure contre le peuple palestinien». Des dizaines de Libanais et de Palestiniens ont en outre organisé un sit-in devant les bureaux de l’Unrwa (Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) à Tripoli pour réclamer à certains pays arabes de «rompre leurs relations diplomatiques avec Israël». Sit-in des journalistes Dans le cadre des manifestations de soutien au peuple palestinien et à l’intifada, deux sit-in ont été organisés hier au siège du syndicat des rédacteurs et au siège de l’Ordre de la presse Les membres de l’Ordre de la presse ainsi que de nombreux journalistes se sont rassemblés au siège de l’Ordre en présence du ministre de l’Information, Ghazi Aridi, pour dénoncer la répression dont est victime le peuple palestinien et l’arrêt du travail imposé par les forces israéliennes dans les médias palestiniens. Étaient notamment présents, le président de l’Ordre, M. Mohammed Baalbacki, le directeur général du ministère de l’Information, Hassan Falha, le directeur de l’Agence nationale d’information, Khalil Khoury, et le président du CNA, Abdel Hadi Mahfouz. Les participants ont observé une minute de silence à la mémoire des martyrs palestiniens. M. Baalbaki a été contacté durant le sit-in par Khaled Abou el-Saoud, chef du protocole du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, qui l’a remercié pour cette initiative. M. Baalbaki a indiqué à cette occasion que le but de ce mouvement était de dénoncer l’agression israélienne contre le peuple palestinien. Pour sa part, M. Aridi a estimé que «les États-Unis sont les partenaires principaux des Israéliens dans cette opération terroriste». «Les USA assument la responsabilité de ce qui se passe dans les territoires palestiniens parce qu’ils légitiment l’action des Israéliens», a-t-il ajouté. Un autre sit-in a été observé au siège du syndicat des rédacteurs, en présence de M. Melhem Karam et des membres du conseil du syndicat, pour dénoncer les massacres commis par l’armée israélienne contre le peuple palestinien. Mesures de sécurité devant l’ambassade de Jordanie De nouvelles mesures de sécurité ont été prises depuis hier devant l’ambassade de Jordanie, à Beyrouth, les responsables de la sécurité ayant eu vent d’éventuelles attaques dont la représentation diplomatique pourrait être la cible au cours des prochains jours. Des mesures similaires auraient d’ailleurs été prises dans le périmètre d’autres chancelleries étrangères, notamment aux abords de l’ambassade d’Égypte. La Jordanie et l’Égypte sont toutes deux liées par des traités de paix à Israël.
Ce sera aujourd’hui au tour du Parlement et des députés de manifester leur appui à l’intifada et à la lutte du peuple palestinien contre les crimes commis par l’armée israélienne. Le Parlement se réunit à la veille d’une séance extraordinaire de l’Union des parlementaires arabes, en fin de semaine, au Caire, pour exprimer son appui à la Palestine. M. Nabih Berry,...