palais bustros Hammoud : Contacts accrus pour arrêter le cycle de violence

Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a assuré que le Liban, en sa double qualité d’État arabe et de président en exercice du sommet arabe pour l’année en cours, multiplie les contacts avec les différentes parties arabes et internationales pour parvenir à un arrêt de la violence en Palestine. Le chef de la diplomatie libanaise a révélé l’existence d’une initiative visant à assurer le retrait de l’armée israélienne non seulement des abords du bureau du chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, mais également des villes palestiniennes qu’elle occupe. «Nous suivons de près les résultats des contacts établis par les délégués arabes auprès du Conseil de sécurité dans le dessein de parvenir à un retrait israélien et nous espérons les voir aboutir bientôt. C’est dans ce même cadre que s’inscrivent les contacts que j’ai entrepris aujourd’hui (hier) ainsi que les réponses de mes homologues arabes et du secrétaire général Amr Moussa, qui se préparait à rencontrer les délégués des pays membres de la Ligue arabe. Cette réunion est consacrée à l’étude de certaines mesures réclamées par les Palestiniens avec l’aval de la majorité des pays arabes pour mettre un terme à la tragédie de nos frères qui meurent chaque jour pour la défense de leur patrie. Il est donc de notre devoir, en notre qualité de président du sommet arabe, de poursuivre nos consultations, surtout au niveau de la formation de la commission de suivi, décidée par le sommet de Beyrouth. Nous espérons que ces consultations aboutiront au cours des quelques heures à venir pour permettre à la présidence du sommet de fixer rapidement la date de la première réunion de cette commission», a déclaré M. Hammoud, qui s’est ensuite prêté aux questions des journalistes présents. À la question de savoir si, selon lui, la gravité de la situation dans les territoires palestiniens ne nécessitait pas la tenue d’un sommet arabe extraordinaire, M. Hammoud a répondu que des consultations menées «au plus haut niveau» ont abouti à la conclusion que «de plus amples consultations sont nécessaires pour assurer la tenue d’un sommet extraordinaire». À propos du missile Katioucha tiré dans la nuit de lundi à mardi à partir du Liban contre la localité israélienne de Kyriat Shmona, M. Hammoud a affirmé n’avoir reçu aucune information à ce sujet de la part des autorités compétentes. «Nous attendons toujours une confirmation de ce que certaines agences de presse ont rapporté. Il est nécessaire de s’assurer des faits avant de les commenter», a-t-il ajouté. Prié d’indiquer si le Liban est disposé à ouvrir sa frontière avec Israël face aux combattants arabes désireux d’apporter leur soutien à l’intifada palestinienne, le ministre des Affaires étrangères a répondu qu’il s’agit là d’un «slogan facile à brandir». «Il est bien plus important de mettre un terme aux agressions de l’armée israélienne, qui cherche à imposer sa loi, faisant fi de toutes les résolutions internationales dont la 1402 qui réclame un cessez-le-feu immédiat. Israël n’est pas prêt pour la paix, mais les Arabes sont capables d’adopter de nombreuses mesures de rétorsion à son égard. Israël mise sur le temps et sur le silence, mais les Arabes refusent de rester silencieux et ne demeurent pas oisifs. Nous ne prétendons pas être capables de mettre immédiatement un terme aux exactions israéliennes, mais nous n’en poursuivons pas moins nos contacts avec la communauté internationale et les centres de décision aux États-Unis, en Russie et en Europe. Entre-temps, le monde découvre la véritable face d’Israël, qui cherche, par tous les moyens, à saborder le processus de paix dans la région», a conclu M. Hammoud.