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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Le conflit israélo-palestinien au centre des entretiens de l’ambassadeur de France avec Lahoud et Hariri Lecourtier : Ce qui se passe est inacceptable et nous sommes très inquiets(photo)

«Ce qui se passe est inacceptable. La situation est très dangereuse, et un certain nombre de Français sont assiégés avec le président Arafat. Nous sommes très inquiets». Tels sont les propos tenus hier par l’ambassadeur de France à Beyrouth Philippe Lecourtier, à l’issue d’un entretien avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud. M. Lecourtier a indiqué avoir fait part au président de la République de l’inquiétude de son gouvernement face aux derniers développements dans les territoires palestiniens. Selon lui, ces événements ont occulté les «résolutions historiques prises au terme du sommet arabe de Beyrouth, notamment l’initiative de paix saoudienne ainsi que le rapprochement irako-koweïtien». Le diplomate français a insisté sur le rôle que le chef de l’État devrait jouer dans la concrétisation de ces décisions, en tant qu’actuel président du sommet. Il a précisé à ce sujet que le président Lahoud l’avait informé des contacts effectués avec les dirigeants du monde entier pour les inciter à intervenir dans le conflit israélo-palestinien. L’ambassadeur de France s’est également rendu auprès du Premier ministre Rafic Hariri. «Je sais que le président Rafic Hariri est en contact avec nombre de personnalités aux États-Unis, dans le monde arabe et en Europe (...). Son sentiment est que nous traversons une période de grande tension et de haut risque», a-t-il dit à sa sortie du Sérail, avant de poursuivre : «Nous pensons, le Premier ministre et moi-même, que les Américains ont une grande responsabilité à assumer dans la situation qui se développe en Israël et en Palestine, et il faut absolument qu’ils agissent». M. Lecourtier a ajouté : «En ce qui nous concerne, nous avons d’abord un souci humanitaire. Il ne faut pas que les choses continuent comme elles se sont développées durant ce dernier week-end». Selon lui, «il y a trop de morts, trop de violence, trop de menace sur la vie des Palestiniens et des populations civiles. C’est une situation qu’on ne peut tolérer, et nous avons demandé, pour des raisons humanitaires, qu’on puisse accéder au bureau du président Arafat». M. Lecourtier a insisté sur l’application de la résolution 1402 votée la semaine dernière, qui stipule le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens. L’ambassadeur de France a en outre déclaré : «Il y a moins d’une semaine, les pays arabes s’étaient réunis ici à Beyrouth et il existait alors des espoirs de paix. On a vu que l’ensemble des pays arabes – ce qui est rare – s’étaient mis d’accord sur l’initiative de paix courageuse, sans doute difficile à assumer pour certains ; et malgré tout, les pays arabes l’ont appuyée». Évidemment, ces espoirs se sont vite dissipés en raison des derniers développements dans les territoires palestiniens. Pour l’ambassadeur de France, il revient donc aux «Israéliens et aux Palestiniens de reprendre le chemin des négociations, et aux États-Unis de se réengager dans le sens que nous souhaitons». Selon lui, il incombe surtout «aux principaux protagonistes israéliens et palestiniens de concevoir leur avenir autrement qu’aujourd’hui». Et de souligner que la France est prête à aider. «Mais il est clair qu’on ne peut pas seuls relancer ce processus», a-t-il dit avant d’ajouter : «Il faut que les Américains, les Russes et les Nations unies se remettent au travail». En réponse à une question, M. Lecourtier a affirmé d’autre part qu’Israël doit «être attentif à l’espoir qui naît partout dans le monde pour la paix. C’est vrai que les Israéliens ont peur et qu’ils souffrent. Les attentats sont des choses abominables et inqualifiables. Nous sommes ainsi convaincus que la paix est dans l’intérêt d’Israël, des Palestiniens et du monde arabe».
«Ce qui se passe est inacceptable. La situation est très dangereuse, et un certain nombre de Français sont assiégés avec le président Arafat. Nous sommes très inquiets». Tels sont les propos tenus hier par l’ambassadeur de France à Beyrouth Philippe Lecourtier, à l’issue d’un entretien avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud. M. Lecourtier a indiqué...