Walter Hewlett, principal opposant à la fusion des groupes informatiques américains Hewlett-Packard et Compaq, a porté plainte hier contre HP, protestant contre la manière dont la compagnie a «sollicité le vote» de certains actionnaires en faveur de l’opération. Walter Hewlett, fils d’un des deux fondateurs de HP, s’inquiète notamment de la façon dont le vote d’investisseurs institutionnels, y compris la Deutsche Bank, a été obtenu, a-t-il indiqué, sans plus de précisions, dans un communiqué daté de Palo Alto (Californie, ouest) où HP a son siège. L’opposant à la fusion veut s’assurer, à travers cette plainte, que le résultat du vote des actionnaires de HP le 19 mars a été «déterminé de façon honnête et légale». À l’issue du vote, la direction de HP a clamé sa victoire en affirmant disposer d’une marge «étroite mais suffisante». Walter Hewlett a refusé toutefois de s’avouer vaincu jusqu’à la proclamation des résultats officiels. Un décompte manuel des voix, susceptible de prendre plusieurs semaines, est depuis en cours afin de déterminer le résultat final du vote. L’écart entre les deux camps serait de moins de 30 millions d’actions, sur un total de 1,94 milliard d’actions HP en circulation. Selon des informations de presse, une filiale de la Deutsche Bank, Deutsche Asset Management, qui détient environ 17 millions d’actions HP, a changé de position à la dernière minute et finalement voté en faveur de la fusion. Quelques jours auparavant, la Deutsche Bank avait aidé HP à boucler une ligne de crédit bancaire de 4 milliards de dollars.