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Actualités - ANALYSE

Troisième séance et clôture des travaux Kaddoumi : Un retrait israélien est le préalable indispensable à des négociations politiques

Retardée jusqu’à environ 13 heures par les contacts en coulisses, la troisième et dernière séance du sommet arabe a été réservée à l’intervention de M. Farouk Kaddoumi, qui a approuvé l’initiative de paix saoudienne, tout en soulignant qu’un retrait israélien est «un préalable indispensable» à l’ouverture de pourparlers de paix avec Israël. En début de séance, la présidence du sommet a salué, sous les applaudissements, le retour en salle de la délégation palestinienne et a affirmé «l’attachement du sommet à faire parvenir aux Arabes et au monde la voix du chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat». Prenant ensuite la parole, le président du département politique de l’Autorité Farouk Kaddoumi a commencé par informer ses auditeurs de l’imminence d’une opération majeure de l’armée israélienne contre Ramallah, où se trouve le lieu de résidence forcée de M. Arafat. M. Kaddoumi a ensuite lu son intervention, soulignant d’abord que par «ses pratiques terroristes», Israël continue de dire «non» à une paix juste et globale. Il a déploré que, ceci étant, «les États-Unis continuent d’hésiter à corriger la dérive israélienne», bien qu’ils aient proclamé, dans la résolution 1397, leur vision de deux États palestinien et israélien vivant côte à côte. «Il existe désormais une unanimité internationale pour l’instauration d’un État palestinien, a souligné M. Kaddoumi, et le premier pas consiste donc à séparer les belligérants, ce qui exige un retrait israélien des territoires palestiniens et l’installation d’une force internationale, puis la reconnaissance par l’Onu d’un État palestinien, ce qui permettrait aux négociations de commencer entre deux États indépendants». «Un retrait israélien est désormais un préalable indispensable à l’ouverture de négociations politiques», a insisté M. Kaddoumi, pour qui «dix ans de négociations, pour revenir au point zéro, ça suffit». «Les appels au cessez-le-feu sont une ruse, une duperie», a-t-il mis en garde. Le responsable palestinien a ajouté que, dans le cadre des pourparlers qui pourraient s’engager, des points figurant dans le plan de paix proposé par le roi Fahd au sommet de Fès (1982), ou dans l’initiative du président Bourguiba, lui paraissent toujours valables. M. Kaddoumi a conclu en affirmant que «l’initiative saoudienne est positive. C’est l’initiative de tous les Arabes. Les dirigeants palestiniens l’ont approuvée et saluée». Après avoir réclamé la levée du blocus frappant l’Irak, M. Kaddoumi a enfin demandé que «le discours de M. Arafat soit considéré comme l’un des documents du sommet». Le président Lahoud a ensuite brièvement levé la séance, pour des conciliabules à huis-clos. La séance de clôture du sommet a immédiatement suivi. Elle a commencé par une intervention du ministre bahreini des Affaires étrangères Mohammed ben Moubarak al-Khalifa qui a remercié le président Lahoud pour son exercice de la présidence et a annoncé que son pays abritera, dans un an, le XVe sommet arabe. Prenant ensuite la parole, le président Lahoud a salué «le climat fraternel et constructif» qui a présidé aux rencontres, n’hésitant pas à considérer que, «sans aucun doute, ce sommet est historique». Au nom de toutes les délégations arabes au sommet, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a enfin rendu hommage «au président, au peuple et au gouvernement du Liban, pour leur hospitalité et l’exceptionnelle organisation» du sommet, qui a notamment permis à des griefs, accumulés depuis onze ans, «de fondre». «Sans un retrait total des territoires arabes, Israël ne connaîtra pas la sécurité», a conclu le président Ali Abdallah Saleh – avant de rendre le micro au président Lahoud, qui a annoncé, vers 14h30, la fin des travaux du sommet. Peu avant 15 heures, les délégations arabes ont commencé à quitter l’hôtel Phoenicia. La délégation algérienne, conduite par le président Bouteflika, a été la première à quitter, suivie de celles du Qatar, du Koweït et d’Oman.
Retardée jusqu’à environ 13 heures par les contacts en coulisses, la troisième et dernière séance du sommet arabe a été réservée à l’intervention de M. Farouk Kaddoumi, qui a approuvé l’initiative de paix saoudienne, tout en soulignant qu’un retrait israélien est «un préalable indispensable» à l’ouverture de pourparlers de paix avec Israël. En début de...