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Actualités - CHRONOLOGIE

Aznar : « Il faut donner au monde une lueur d’espoir »

Invité du chef de l’État libanais, le président du gouvernement espagnol et président en exercice de l’Union européenne, José Maria Aznar, s’est adressé dans sa langue maternelle aux chefs des délégations arabes, leur demandant d’adopter la proposition de paix du prince Abdallah d’Arabie saoudite : «Ne donnez pas de prétextes à ceux qui ne veulent pas de la paix, et donnez de l’espoir à ceux qui sont découragés», a-t-il lancé. Selon le président du gouvernement espagnol, «toutes les initiatives sont vouées à l’échec si la volonté manque». «Il faut donc avoir la volonté de construire une paix malgré la violence ; et nous en sommes tous responsables», a-t-il poursuivi, en soulignant que «les mois et les années de violences devraient nous avoir appris qu’il n’y a pas de solution armée à ce conflit». Relevant qu’il n’existe pas de paix s’il y a négation de l’autre, M. Aznar a affirmé qu’Israël «veut que son droit de vivre en paix, à l’intérieur de frontières sûres reconnues internationalement, soit respecté par la communauté internationale, notamment par le monde arabe. Il faut également reconnaître le droit du peuple palestinien à vivre en paix à l’intérieur d’un État démocratique et indépendant». Et d’ajouter que «la paix au Moyen-Orient ne deviendra totale qui si elle englobe, sur les mêmes bases, le Liban et la Syrie». «L’initiative de paix saoudienne, basée sur le principe de la normalisation des relations avec Israël en échange du retrait total des territoires conformément aux résolutions de l’Onu, constitue une chance unique», a relevé M. Aznar. Et de poursuivre : «Si nous avons raté plusieurs chances auparavant, il ne faut perdre encore une occasion (pour régler le conflit)». Les Nations unies avec la résolution 1397 et l’Union européenne à Barcelone rejoignent l’initiative du prince Abdallah, a-t-il encore dit. Histoire d’une conférence ratée La séance inaugurale du sommet arabe a commencé avec un peu plus de trente minutes de retard, vers 11h30. Une conférence de presse du président en exercice de l’Union européenne, José Maria Aznar, était initialement prévue à 12h15. Mais c’est avec un peu plus d’une heure de retard que M. Aznar est arrivé au centre de presse du sommet. Assis à la tribune, il a pris la parole en espagnol, faisant part de son émotion d’être «le premier président européen en exercice à être l’invité d’un sommet arabe». Mais le micro mis à la disposition de M. Aznar, et de son interprète à ses côtés, fonctionnait par intermittence. Et les écrans de la grande salle de presse se sont mis à transmettre, en image et son, en direct de l’hôtel Phoenicia l’intervention du prince héritier Abdallah d’Arabie saoudite. Le président du gouvernement espagnol s’est tu. Il a attendu deux minutes, trois, cinq, et puis dix... Et c’était toujours la voix du prince Abdallah que l’on entendait dans la salle de presse. M. Aznar n’a pas pour autant perdu son calme. Il a tout simplement décidé de quitter la tribune. Suivi de quelques journalistes, il a répondu aux questions de la presse, en plein air, sous la pluie. Le ministre de la Culture chargé de l’organisation du sommet, Ghassan Salamé, a expliqué au cours de son premier point de presse, hier, que M. Aznar voulait regagner son pays au cours de l’après-midi et qu’il tenait également à tenir une conférence de presse. Pourtant, les organisateurs lui avaient expliqué que les journalistes postés à plusieurs centaines de mètres du Phoenicia voulaient suivre le sommet arabe en direct, et spécialement la proposition saoudienne, a indiqué M. Salamé, en soulignant qu’il «ne faut pas faire de l’affaire de la conférence de M. Aznar un incident diplomatique». Le président en exercice de l’Union européenne, qui est arrivé mardi soir à Beyrouth, et qui a passé une seule nuit à l’hôtel Bristol, est rentré dans son pays hier en début d’après-midi à l’issue de sa conférence de presse manquée. Patricia KHODER
Invité du chef de l’État libanais, le président du gouvernement espagnol et président en exercice de l’Union européenne, José Maria Aznar, s’est adressé dans sa langue maternelle aux chefs des délégations arabes, leur demandant d’adopter la proposition de paix du prince Abdallah d’Arabie saoudite : «Ne donnez pas de prétextes à ceux qui ne veulent pas de la paix,...