Le prince Nawaf victime d’une hémorragie cérébrale(PHOTO)

Le prince Nawaf ben Abdel-Aziz (70 ans), frère du roi Fahd et numéro deux de la délégation saoudienne au sommet, a été victime hier d’une hémorragie cérébrale et a été opéré «avec succès», a-t-on appris de source médicale à l’AUB. Le responsable saoudien a été admis d’urgence en début d’après-midi, après un évanouissement durant la cérémonie d’ouverture du sommet. «Une Image de résonance magnétique (IRM) a montré qu’il souffrait d’une hémorragie cérébrale, et il a été aussitôt transféré aux urgences», a précisé une source médicale. Après avoir été déclaré «dans un état critique», le prince Nawaf a été «opéré avec succès et sa situation est stable». «Le prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel-Aziz est venu lui rendre visite et a proposé de l’évacuer à l’étranger, mais nous lui avons expliqué qu’il était préférable de l’opérer à Beyrouth», a conclu la source. Un confident du prince héritier Le prince Nawaf ben Abdel-Aziz, qui fut ministre de l’Intérieur, est un vieux routier de la politique saoudienne et surtout un confident du prince héritier Abdallah ben Abdel-Aziz, qui gère de facto depuis 1995 les affaires du royaume, en raison de la santé déclinante du roi Fahd. Il est qualifié par les médias saoudiens de «vétéran» et d’homme au fait des décisions politiques et gouvernementales depuis de longues années. Il avait succédé, fin août 2001, à l’émir Turki al-Fayçal, limogé par le roi Fahd, à la tête des services de renseignements. Ce limogeage est intervenu après une série d’attentats à la bombe ayant visé des Occidentaux dans le royaume ainsi que des incidents armés à la frontière saoudo-irakienne ayant fait au moins deux tués, un Saoudien et un Irakien. La nomination du prince Nawaf avait renforcé le pouvoir du prince héritier. Le prince Nawaf avait été nommé commandant de la Garde nationale par son père le roi Abdel-Aziz, en dépit de son «jeune âge» à l’époque. Il a été ensuite à la tête de la Cour royale sous le règne du roi Saoud et conseiller du roi Fayçal en 1968.