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Actualités - CHRONOLOGIE

Amman appelle le sommet à confirmer son engagement en faveur de la paix

Dans son discours à l’ouverture du sommet arabe, le chef du gouvernement jordanien Ali Abou Ragheb a donné sa bénédiction, au nom du roi Abdallah II, au plan saoudien de paix et a appelé le sommet arabe à confirmer son engagement en faveur de la paix comme «option stratégique». Il a aussi invité les Arabes à «soutenir» l’Autorité palestinienne. «Nous appuyons et soutenons cette initiative (...), pierre angulaire d’une paix globale et qui envoie un message clair au monde entier sur la volonté de paix des Arabes (...) et les obstacles mis par Israël à ce processus», a déclaré M. Abou Ragheb. Le souverain hachémite, rappelle-t-on, a renoncé à la dernière minute à assister au sommet pour des raisons de sécurité. Le monarque jordanien, qui est le président sortant du sommet arabe, avait présidé en mars 2001 le dernier sommet ordinaire qui s’était réuni à Amman en présence de 15 chefs d’État, a rappelé son chef de gouvernement, en soulignant les efforts menés par Amman pour mettre fin aux affrontements israélo-palestiniens et rétablir le dialogue entre les deux parties. «Les démarches jordaniennes pour mettre fin aux agressions israéliennes contre les Palestiniens se sont fondées sur les éléments suivants : – Le problème est à la base politique et non pas sécuritaire et c’est sous cet angle qu’il faut le traiter (…). L’occupation israélienne des territoires palestiniens est à l’origine du conflit dans la région et ce sont les opérations militaires israéliennes contre le peuple palestinien désarmé qui entraînent des réactions palestiniennes populaires. – Le processus de paix est fondé sur la légalité internationale, sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité et sur le principe de la terre contre la paix. Aussi, personne n’a le droit de les modifier ou de leur donner de nouvelles interprétations afin de se dérober à ses responsabilités ou de désavouer des accords conclus. – Le processus de paix constitue un tout indivisible. La paix juste, globale et durable ne sera réalisée qu’avec le rétablissement de tous les droits arabes, dont principalement l’établissement d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale, le règlement juste du problème des réfugiés palestiniens et le retrait israélien du Golan et des hameaux de Chebaa. – L’Autorité palestinienne présidée par Yasser Arafat représente le commandement légitime du peuple palestinien. C’est pourquoi il faut faire face à toute tentative visant à la marginaliser, à l’affaiblir ou à la remplacer par une autre, ce qui, dans tous les cas, serait à l’origine de davantage de désordre et d’instabilité dans les territoires autonomes palestiens et dans toute la région». Au sujet des relations irako-koweïtiennes, M. Abou Ragheb a indiqué que son pays avait affirmé «à maintes reprises la nécessité de respecter l’indépendance et la souveraineté du Koweït et de garantir sa sécurité». «En même temps, a-t-il poursuivi, il faut mettre l’accent sur le respect de la souveraineté et de l’indépendance de l’Irak, lever l’embargo et mettre fin aux mesures qui touchent à sa sécurité et à sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire». Il s’est arrêté ensuite sur les attentats du 11 septembre contre les États-Unis, estimant qu’ils avaient posé un nouveau défi aux Arabes et aux musulmans. «Le monde arabe condamne et rejette toute forme de terrorisme et la foi islamique est innocente de tout ce dont on l’accuse à tort», a-t-il dit. Selon lui, ces attentats «ne devraient pas servir de prétexte pour lancer une attaque contre un État arabe (en allusion aux menaces de frappes américaines contre l’Irak) ou pour lui en faire assumer la responsabilité». «Toute tentative de lier ces évènements (du 11 septembre) à ce qui se passe dans les territoires palestiniens est infondée», a-t-il insisté. Il a reconnu toutefois qu’il fallait s’attaquer aux causes profondes de la violence politique. «Lutter contre le terrorisme dans le monde entier ne doit pas se réduire à des opérations militaires, mais devrait consister à apporter des solutions justes et fondamentales à toute une série de problèmes politiques, économiques et sociaux dont souffrent beaucoup de personnes», a-t-il déclaré. M. Abou Ragheb a accusé Israël de «chercher à convaincre le monde que sa sécurité est menacée même en cas d’accord avec les Palestiniens sous prétexte que l’Autorité palestinienne n’est pas capable d’honorer ses engagements en raison de l’intervention arabe dans ses décisions». Il a appelé le sommet arabe à «soutenir l’Autorité palestinienne sans s’ingérer dans ses prises de position car elle comprend mieux les intérêts de son peuple». Le chef du gouvernement jordanien a également jugé nécessaire de faire «face à l’absence du président palestinien (Yasser Arafat, du sommet) en soutenant davantage les frères palestiniens dans leur confrontation avec Israël et en réaffirmant notre attachement au sommet du Caire de 1996, selon lequel la réalisation d’une paix juste, globale et durable, fondée sur les résolutions internationales, les principes de la conférence de Madrid (qui a donné le coup d’envoi du processus de paix), constitue une option stratégique pour le monde arabe». «Ce texte stipule aussi que la restitution de tous les droits arabes et le retrait israélien de tous les territoires occupés garantissent la sécurité de tous les pays de la région, dont Israël», a encore indiqué M. Abou Ragheb.
Dans son discours à l’ouverture du sommet arabe, le chef du gouvernement jordanien Ali Abou Ragheb a donné sa bénédiction, au nom du roi Abdallah II, au plan saoudien de paix et a appelé le sommet arabe à confirmer son engagement en faveur de la paix comme «option stratégique». Il a aussi invité les Arabes à «soutenir» l’Autorité palestinienne. «Nous appuyons et...