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Actualités - CHRONOLOGIE

Indications contradictoires sur les raisons de l’absence de Moubarak et Abdallah II

Les milieux officiels égyptiens et jordaniens ont donné hier des explications contradictoires au sujet des véritables raisons qui ont poussé le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak à ne pas participer au sommet de Beyrouth. Le chef de l’État égyptien a déclaré hier qu’il avait décidé de ne pas être présent au sommet arabe pour soutenir le président palestinien Yasser Arafat, lui aussi absent du fait des «pressions» et du «chantage» israéliens. Dans une déclaration à la télévision égyptienne, M. Moubarak a expliqué qu’il a «exprimé son refus des tentatives israéliennes de chantage sur le peuple palestinien et des tentatives d’exercer des pressions sur le président de l’Autorité palestinienne Arafat pour qu’il accepte des concessions, en échange d’une autorisation d’assister au sommet» de Beyrouth. «Telle est la raison principale de ma décision de ne pas assister au sommet», a ajouté M. Moubarak, qui a affirmé que par son absence, il exprime son «refus du chantage et son regret de l’échec des efforts» américains pour obtenir la présence de M. Arafat au sommet. M. Moubarak a également justifié son absence par la volonté de «sauver le sommet de la situation embarrassante dans lequel il aurait pu se trouver» si M. Arafat n’avait pas été autorisé par Israël à regagner les territoires palestiniens. Le dirigeant égyptien a estimé que l’État hébreu aurait exploité l’opportunité du départ de M. Arafat «pour ne pas l’autoriser à rentrer et pour liquider les institutions de l’Autorité palestinienne». «Cela aurait placé les dirigeants arabes dans une impasse dont il aurait été difficile de sortir», a ajouté M. Moubarak. Il a rappelé qu’il avait conseillé «au président Arafat de ne pas assister au sommet et de refuser le chantage ou des concessions». M. Moubarak a souligné son «refus de la logique exprimée par le Premier ministre israélien» (Ariel Sharon) et a affirmé qu’il «regrette que tous les efforts déployés par l’ensemble des parties n’aient pas réussi à obtenir des garanties irrévocables pour le retour de M. Arafat à son peuple». M. Moubarak a qualifié d’«insulte» le fait de soumettre la présence de M. Arafat à une autorisation israélienne. Il a par ailleurs affirmé son «soutien à l’initiative saoudienne» et a estimé qu’elle «correspond à la stratégie de paix arabe et concorde avec la position égyptienne». Côté jordanien, le ministre des Affaires étrangères, Marwan Moacher, a indiqué à l’AFP, dans une déclaration faite à Beyrouth, que l’absence du roi Abdallah II est motivée par des raisons «qui ne sont pas politiques». Interrogé sur ces raisons, le ministre s’est contenté de dire : «Nous ne voulons pas en parler pour le moment». «La Jordanie soutient fermement le sommet de Beyrouth et soutient totalement l’initiative saoudienne qui sera discutée lors de ce sommet», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Information, Mohammed Adwan, s’est montré, quant à lui, plus explicite en indiquant, à Amman, que le roi Abdallah II s’était absenté «pour des raisons de santé». «À son retour (dimanche) d’un périple en Espagne, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et au Mexique, le roi s’est senti épuisé et a eu une laryngite, a déclaré M. Adwan. Il a reçu les soins nécessaires et a décidé de reporter à mercredi matin son départ pour Beyrouth, initialement prévu pour mardi soir, mais les médecins lui ont conseillé de ne pas le faire», a-t-il souligné. Notons que des sources responsables de la Ligue arabe à Beyrouth ont affirmé hier que le président Moubarak et le roi Abdallah II ont renoncé à participer au sommet pour des «raisons de sécurité». «Le président Moubarak et le roi Abdallah ont renoncé à participer au sommet après avoir reçu des informations qu’ils couraient des risques pour leur sécurité à Beyrouth», a indiqué une de ces sources.
Les milieux officiels égyptiens et jordaniens ont donné hier des explications contradictoires au sujet des véritables raisons qui ont poussé le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak à ne pas participer au sommet de Beyrouth. Le chef de l’État égyptien a déclaré hier qu’il avait décidé de ne pas être présent au sommet arabe pour soutenir...