La question des réfugiés divise le comité de rédaction

Le comité de rédaction de l’initiative de paix saoudienne a entamé ses travaux hier en fin d’après-midi et les a achevés en soirée, mais sans parvenir à s’entendre sur la formulation du passage relatif aux réfugiés palestiniens. «Le comité a achevé ses travaux. Une seule clause concernant les réfugiés n’a pas été finalisée, car les divergences persistent, et elle sera soumise aux chefs d’État pour qu’ils tranchent», a indiqué à la presse le ministre palestinien de la Coopération internationale, Nabil Chaath. La formation du comité a été décidée avant la suspension de la première séance plénière du sommet, dans la matinée. Le groupe comprend l’Arabie saoudite, l’Autorité palestinienne, la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Égypte et le Maroc. Selon le délégué palestinien auprès de la Ligue arabe, Mohammed Sobeih, les Palestiniens devraient participer aux travaux de ce comité même s’ils n’avaient toujours pas décidé de revenir sur leur décision de se retirer du sommet. «L’initiative saoudienne, c’est autre chose», a-t-il dit. La formation de ce comité n’a pas été cependant de tout repos. Le chef de la délégation libyenne, Ali Abdel Salam Triki, est intervenu au moment où le président Lahoud en annonçait la composition, pour rappeler que le sommet d’Amman avait entériné des idées de proposition de paix du colonel Moammar Kadhafi et qu’il avait formé un comité pour les rédiger. «Nous soutenons l’initiative du prince Abdallah (…) mais est-il nécessaire de former un comité de rédaction alors qu’un autre l’a été au sommet d’Amman ? Nous devons trouver une solution : doit-on élargir le comité que nous nous proposons de former pour qu’il examine les idées (du colonel Kadhafi) en même temps que l’initiave de prince Abdallah, ou faudra-t-il approuver les idées du leader (libyen) afin qu’elles soient examinées lors d’un sommet extraordinaire, conformément aux résolutions d’Amman ?» a-t-il déclaré. Pour toute réponse, le chef du gouvernement jordanien s’est déclaré en faveur de la proposition du président syrien, Bachar el-Assad, concernant la constitution d’un comité de rédaction formé des délégués de l’Égypte, de la Syrie, du Liban, de la Jordanie, de l’Autorité palestinienne et de l’Arabie saoudite, ce qui a mécontenté le responsable libyen : «Je n’ai pas obtenu de réponse à ma question. Est-ce à dire que les résolutions du sommet d’Amman ne tiennent plus ? Si tel est le cas, cela signifie qu’il y a un manque de sérieux dans la manière d’aborder les problèmes et cela ne peut pas se poursuivre». C’est le président Lahoud qui a répondu en indiquant que la mission du comité chargé de rédiger les idées de propositions de paix du colonel Kadhafi se poursuivra et que cet organisme doit bientôt soumettre son rapport.