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Actualités - OPINION

L’Est toujours mécontent Reprise pascale du dialogue Bkerké-Baabda

Le verdict frappant MM. Toufic Hindi, Habib Younès et Antoine Bassil a ravivé le malaise par la nature politique que lui attribue le camp chrétien. Une tension reflétée aussi bien par le communiqué publié par le groupe de Kornet Chehwane à l’issue d’une réunion spéciale que par de multiples déclarations. Dont la condamnation prononcée en chaire par Mgr Audeh, métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth. En fait, il se murmure à l’Est que les assurances données aux instances concernées au sujet d’un classement sans suites de l’affaire ont été trahies. Comme cela s’est produit tant de fois depuis Taëf. Notamment en 96 ou en 2000, pour les législatives. Selon des sources de l’Est, la déception est d’autant plus forte que plus d’un médiateur avait au cours des dernières semaines transmis à Bkerké des données rassurantes émanant de Baabda. Ces sources affirment même que les échanges avaient dépassé les généralités pour porter sur les détails de la sentence, sur la forme et la durée des peines qui seraient rendues. En précisant qu’il avait été pratiquement entendu que ces sanctions ne dépasseraient pas le temps d’incarcération déjà purgé par M. Hindi, c’est-à-dire les six mois. L’intéressé, ajoute-t-on, devait d’ailleurs bénéficier d’une levée d’écrou avant même le prononcé du jugement. On était donc à mille lieues de s’attendre, à Bkerké, à plusieurs années d’emprisonnement. Et, selon ses visiteurs, le patriarche Sfeir ne cache pas son mécontentement. En soulignant qu’il aurait été préférable qu’on ne lui fît pas de promesses si on devait les renier de la sorte. Selon ces sources, le prélat a l’intention de s’en ouvrir au chef de l’État lorsque M. Lahoud effectuera sa visite traditionnelle des vœux à Bkerké pour les Pâques. Du côté de la justice, des cadres indiquent que l’on a largement recouru aux circonstances atténuantes, et que l’on ne pouvait faire plus. Mais plus d’une partie politique affirme avoir entendu antérieurement des responsables judiciaires aussi bien que sécuritaires reconnaître que le dossier, uniquement politique, allait être clos rapidement. De manière à donner satisfaction à Bkerké selon un scénario entendu avec Baabda. Parallèlement, affirment ces sources, des contacts étaient en cours avec le patriarcat, avec Kornet Chehwane et avec d’autres forces de l’Est, pour réactiver le dialogue entre le pouvoir et l’opposition. Ce bel élan a été coupé net à la minute même où le jugement a été rendu. L’Est s’en étonne, en subodorant qu’il existe des parties influentes qui se sont arrangées pour torpiller le rapprochement en gestation. Pour mieux garder le camp chrétien sur la touche. P.A-A.
Le verdict frappant MM. Toufic Hindi, Habib Younès et Antoine Bassil a ravivé le malaise par la nature politique que lui attribue le camp chrétien. Une tension reflétée aussi bien par le communiqué publié par le groupe de Kornet Chehwane à l’issue d’une réunion spéciale que par de multiples déclarations. Dont la condamnation prononcée en chaire par Mgr Audeh,...