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Actualités - OPINION

Un comité de suivi après adoption de l’initiative saoudienne

Le sommet arabe s’ouvre dans un climat régional (et international) tendu à l’extrême. En vedette, l’offre saoudienne de paix moyennant la terre. Selon toute probabilité, l’initiative de l’émir Abdallah va être adoptée au prix de quelques menues retouches. Pour en faire une proposition arabe générale. Qu’un comité de suivi sera chargé de promouvoir sur la scène diplomatique, après en avoir peaufiné les détails. Nonobstant les inévitables zizanies qui opposent ses propres pôles, le pouvoir libanais espère voir «son» sommet se traduire en succès historique. Il souhaite que la conférence débouche sur un Manifeste de Beyrouth qui soit aussi mémorable, par exemple, que la fameuse, mais éphémère, Déclaration de Damas de feu le Front de fermeté. Et connaisse éventuellement un sort à la fois plus viable et plus enviable. Sur le fond, Beyrouth rejoint cette fois Damas pour exiger une paix globale équitable. Basée sur la récupération des territoires arabes occupés mais aussi sur la consécration du droit au retour des réfugiés palestiniens. Ponctuellement, les deux capitales entendent obtenir du sommet la réaffirmation d’un soutien entier à l’intifada comme à la résistance libanaise active. Ainsi que la consolidation d’une solidarité arabe, financière ou autre, qui jusqu’à présent leur a plutôt fait défaut. Selon des sources ministérielles, le texte du communiqué final, inspiré des recommandations du Conseil des ministres des AE, établira une sorte de bilan des positions communes sur les différents problèmes examinés. Ce document serait déjà rédigé dans sa première mouture. Les mêmes sources croient toutefois savoir que la référence à l’initiative du prince Abdallah donnerait lieu à un codicille tiré à part. Qui mentionnerait explicitement le droit au retour des réfugiés palestiniens et le rejet de l’implantation. On sait à ce propos que le président Nabih Berry, retour de Marrakech, a dénoncé l’existence d’un véritable complot international. Il en a rendu compte au chef de l’État qui reste comme on sait le plus fervent adversaire de l’implantation et le plus ardent défenseur du droit au retour. Quant à sayyed Hassan Nasrallah, c’est une véritable mise en garde qu’il lance aux Arabes. Pour lui, en effet, s’ils devaient omettre de proclamer leur soutien à l’intifada et à la résistance libanaise, ils ratifieraient un texte dicté par les Américains. En affirmant pour conclure que la reconnaissance d’Israël dans le cadre d’un quelconque règlement ou d’une quelconque initiative de paix ne signifie rien pour la nation. Entendre pour la rue arabe. Aux yeux des observateurs, ces positions en flèche traduisent le souci d’une capitale influente, Damas pour ne pas la nommer, de peser autant que faire se peut sur le sommet arabe. D’y avoir son mot à dire et d’y être au moins aussi entendue que le prince Abdallah. Pour ne pas risquer d’être sous-estimée ou négligée, comme ce fut le cas de la récente tournée Cheney. Philippe ABI-AKL
Le sommet arabe s’ouvre dans un climat régional (et international) tendu à l’extrême. En vedette, l’offre saoudienne de paix moyennant la terre. Selon toute probabilité, l’initiative de l’émir Abdallah va être adoptée au prix de quelques menues retouches. Pour en faire une proposition arabe générale. Qu’un comité de suivi sera chargé de promouvoir sur la scène...