Le flou artistique du chef de la diplomatie égyptienne

Quelques heures avant que l’agence de presse égyptienne n’annonce que Hosni Moubarak ne participera pas au 14e sommet de Beyrouth, le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Maher confirmait, à l’issue d’un entretien avec le chef de l’État Émile Lahoud, que le sujet était effectivement bien flou, mais qu’il pensait que le Raïs «allait participer aux assises même si aucune date ou heure d’arrivée n’a encore été fixée, et qu’elle le serait probablement aujourd’hui mercredi». Répétant plusieurs fois l’incontournable «Inch’allah», Ahmed Maher a esquivé par trois fois une réponse claire aux questions pressantes des journalistes au sujet de la présence du n° 1 égyptien, s’arrêtant bien plus volontiers sur l’initiative Abdallah – réaffirmant qu’elle bénéficie du «soutien inconditionnel» du Caire, et que c’est une «chance» pour la nation arabe de faire avancer les choses et les espoirs – ou qu’il serait «très difficile» de faire échouer la réunion. Faisant par là allusion aux fuites dans la presse du communiqué final du sommet – des fuites qu’il «regrette». Autre entretien officiel du chef de la diplomatie égyptienne, celui avec le Premier ministre Rafic Hariri.