La formulation de l’initiative Abdallah sera finalisée aujourd’hui Ombres sur le sommet : Moubarak et Arafat absents, le roi Abdallah retarde son arrivée (photos)

Le suspense aura duré jusqu’au bout, ou presque. Le président égyptien, Hosni Moubarak, qui a toujours un rôle crucial sur le plan régional, et le chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, principal concerné par la conjoncture présente, ont annoncé tard dans la soirée d’hier qu’ils ne participeront pas au 14e sommet arabe qui entamera ses travaux aujourd’hui, vers 11h, à l’hôtel Phoenicia. Autre ombre au tableau : le roi Abdallah de Jordanie – président en exercice du sommet, qui doit passer la main au président Émile Lahoud – n’arrivera à Beyrouth qu’in extremis, ce matin, alors qu’il était attendu hier soir. Hier en fin de journée, le roi du Maroc et les présidents de six États arabes (Yémen, Djibouti, Somalie, Tunisie, Syrie et Algérie), ainsi que les chefs de délégation de douze autres États arabes, parallèlement au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, au Premier ministre espagnol, José Maria Aznar (qui assure la présidence de l’UE), au représentant de l’UE pour les affaires extérieures, Javier Solana, et au secrétaire général de la francophonie, Boutros Boutros-Ghali, étaient arrivés à Beyrouth. La réunion des rois et chefs d’État sera axée principalement sur l’initiative de paix du prince Abdallah d’Arabie saoudite. Une initiative qui ne devrait pas être remise en question par l’absence de MM. Moubarak et Arafat, mais qui semblait encore buter, hier soir, sur la question du droit au retour des réfugiés palestiniens. Le Liban insiste pour que le projet saoudien comporte une clause explicite en ce sens. La position libanaise n’a pas le soutien de certains ténors, dont l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie. Les chefs d’État devraient trancher cette question aujourd’hui. Pages 2, 3, 4 et 5