Dossier régional Clinton : La solution ne peut comporter le retour de l’ensemble des Palestiniens (photo)

C’est l’ancien président US Bill Clinton qui a ouvert le cycle de conférences «Issam Farès». C’était avant-hier mercredi, à l’Université Tufts à Boston, dans le Massachussets – une conférence qui s’inscrit dans le cadre du centre d’études libano-méditerranéen, qui est le premier du genre aux États-Unis. Le vice-président du Conseil est intervenu en premier, axant son discours sur la situation au Proche-Orient. «Il est plus qu’évident, dans le cadre de la globalisation de ce XXIe siècle, que tout conflit dans la région aura nécessairement un impact direct sur l’ensemble de la planète», a souligné Issam Farès. Avant de poser les trois conditions, essentielles selon lui, pour un début de solution – «l’arrêt des agressions militaires israéliennes, le retrait de leurs forces armées et l’application des résolutions internationales» – et d’affirmer que l’un des sujets les plus importants du sommet arabe de Beyrouth sera «la recherche d’une paix globale». Quant à l’ancien n° 1 US, il a évoqué la lutte antiterroriste planétaire que mènent les États-Unis depuis le 11 septembre, insistant sur le fait que les auteurs des attentats de New York et de Washington étaient «loin de représenter les musulmans». Et Bill Clinton de souligner que «c’est au président palestinien Yasser Arafat de négocier au nom de son peuple», appelant à l’arrêt de la violence et affirmant que le concept d’État palestinien est désormais devenu «réalité». Il s’est également arrêté sur le droit au retour des réfugiés palestiniens, estimant qu’il fallait «cesser de penser que la solution à la crise est tributaire du retour de l’ensemble des Palestiniens». Bill Clinton a enfin mis en garde contre toute action «individuelle» qui viserait le président irakien Saddam Hussein.