Liban-USA - L’ambassadeur américain chez Mikati Battle s’inquiète des dernières déclarations de Nasrallah

L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth Vincent Battle a affirmé hier que «la question du Hezbollah continuera d’être l’objet d’un dialogue paisible entre les deux gouvernements libanais et américain». Il a exprimé dans ce cadre son inquiétude à l’égard des dernières déclarations du secrétaire général du parti intégriste Hassan Nasrallah concernant l’entraînement d’organisations palestiniennes qui, selon lui, entreprennent des actes terroristes. Le diplomate US a tenu ces propos au terme d’un entretien avec le ministre des Travaux publics Négib Mikati, un entretien qui s’inscrit dans le cadre des contacts qu’il effectue avec les officiels et les ministres libanais depuis son retour de Washington. Pendant deux semaines, il y avait entrepris des «concertations» avec les responsables au sein de l’Administration. «Il est important d’assurer dans ce cadre un suivi avec le gouvernement et les dirigeants libanais», a-t-il précisé. À la question de savoir si ses concertations à Washington concernaient les activités du Hezbollah, M. Battle a répondu : «Comme je l’ai déjà dit à l’occasion de la visite de M. William Burns (secrétaire d’État adjoint pour le Moyen-Orient) au Liban, en novembre dernier, le problème du Hezbollah continuera à faire l’objet d’un dialogue paisible et sérieux entre nos deux gouvernements». Prié de commenter les propos récemment tenus par le secrétaire général du parti intégriste Hassan Nasrallah au sujet de l’envoi de roquettes Katioucha aux organisations palestiniennes armées, l’ambassadeur américain a déclaré : «Lors de nos entretiens avec le gouvernement libanais, nous avions déjà exprimé notre inquiétude concernant l’implication du Hezbollah dans l’armement et l’entraînement des organisations qui sont à l’origine d’actes terroristes entrepris contre des civils». M. Battle a ajouté : «Les derniers propos qu’a tenus le secrétaire général du Hezbollah ne font que confirmer nos déclarations antérieures quant à l’existence de telles relations qui nous inquiètent beaucoup. Ce qui me ramène à ce que j’ai dit au début : la question du Hezbollah restera au centre d’un dialogue paisible entre nos deux gouvernements», a conclu M. Battle.