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Actualités - OPINION

Les loyalistes reparlent de réforme administrative Centristes et opposants favorables à un cabinet d’union

Une dispute d’école entre économistes ? Pas du tout, répond un pôle modéré. Pour qui les contestations de chiffres qui émanent de certains spécialistes ou d’anciens responsables ne portent pas au fond sur les choix de sauvetage. Car il n’y en a pas mille. Pour cette personnalité, il reste toutefois évident que la tension politique actuelle, marquée par des prises de bec aussi variées que multiples, et dont certains éclats sont d’ordre confessionnel, prend sa source dans les difficultés économiques que traverse le pays. Par un effet miroir, les tiraillements entre le pouvoir et diverses forces politiques, articulés sur le fardeau économique, viennent en alourdir le poids. Dès lors, à l’instar de nombre de professionnels, et contrairement à certains haririens qui affirment qu’il faut dissocier les deux domaines, cette personnalité estime que le traitement de la crise doit commencer par une mise à plat des conflits dits politiques. À son avis, il est nécessaire de réaliser rapidement une entente générale, entre courants du pouvoir d’abord, entre l’État et l’ensemble des forces politiques ensuite. Après accord sur les principes qui doivent servir de dénominateurs communs, le Liban officiel devrait se doter sans tarder d’un cabinet d’union nationale authentique. Donc récupérer l’Est, estime ce centriste. Du coup, poursuit-il, la décrispation se répercuterait positivement sur les plans financier, économique et social. D’autant que le nouveau gouvernement s’attellerait à l’élaboration d’un plan à long ou moyen terme bien étudié. Pour sa part, une source contestataire, mais également modérée, accuse le pouvoir de fuir en avant, en se lançant au sujet du dossier économique dans une polémique effrénée, voire dans une campagne, dirigée contre l’opposition. Une opération de diversion qui, à son avis, vise à détourner l’attention, non seulement des tristes réalités économiques, mais aussi, mais surtout, de l’impéritie gouvernementale. Et d’ajouter que les haririens n’hésitent pas, dans leur obsession d’éluder le vrai débat, à jouer avec le feu des dissensions confessionnelles. Ce qui est regrettable quand on prétend se soucier de protéger la livre, qui n’a pas de confession, l’argent n’ayant pas d’odeur. Cette source laisse entendre que les surenchères confessionnelles auraient entre autres pour but de permettre à M. Rafic Hariri de se succéder à lui-même après un éventuel départ des Trente. En s’appuyant sur un large courant de sympathie populaire de la part de la frange majoritaire dans le pays sur le plan communautaire. Partie que les relances actuelles auraient mobilisée dans un esprit de clivage confessionnel. Le même politicien souligne ensuite le droit, voire le devoir, d’opposition démocratique pour que le gouvernement n’en fasse pas trop à sa tête alors que manifestement il s’égare. Il assure que la contestation, qu’il développe lui-même avec d’autres, n’a aucun arrière-plan confessionnel et encore moins personnel. En concluant, comme le centriste précédemment cité, qu’il faut une entente nationale. Du côté des haririens, on indique que le président du Conseil se gausse en privé de toutes ces interprétations. Les loyalistes répètent que la tension, artificielle, est orchestrée par des parties qui tentent de politiser le dossier économique pour décourager le gouvernement et le pousser à rendre son tablier. Dans les attaques que M. Hariri subit, ses fidèles voient la preuve même de l’affolement de ses contempteurs, qui auraient tout lieu de craindre qu’il ne réussisse le sauvetage économique du pays. Et ne devienne de la sorte président du Conseil à vie, ainsi que grand électeur lors de la prochaine présidentielle. Les haririens s’étonnent de voir nombre de députés ou de politiciens se répandre en critiques sans proposer des solutions de rechange. Ils avouent cependant que le climat est suffisamment empoisonné, surtout après le communiqué des évêques maronites, pour qu’il y ait lieu d’éprouver quelque inquiétude au sujet du sort du cabinet à moyen terme. Indiquant en conclusion que, pour ne pas permettre à ses adversaires ou à ses rivaux de parvenir à paralyser l’action de son gouvernement, le président du Conseil est décidé à entreprendre une véritable réforme administrative. Afin de neutraliser le levier du clientélisme sur le plan purement politique. Et surtout afin de doter le pays d’un instrument efficace, indispensable même, pour le redressement économique. Philippe ABI-AKL
Une dispute d’école entre économistes ? Pas du tout, répond un pôle modéré. Pour qui les contestations de chiffres qui émanent de certains spécialistes ou d’anciens responsables ne portent pas au fond sur les choix de sauvetage. Car il n’y en a pas mille. Pour cette personnalité, il reste toutefois évident que la tension politique actuelle, marquée par des prises de bec aussi...