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Actualités - CHRONOLOGIE

Kataëb - « Le deuil politique des chrétiens est terminé », affirme Souhaid Gemayel demande à Hariri d’organiser une rencontre nationale « pour sauver le Liban »

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a appelé hier le Premier ministre Rafic Hariri à «comprendre qu’aucune solution à la crise économique n’est possible sans une véritable entente politique». «La solution politique n’est possible que dans un climat de sincérité et de transparence. Nous demandons au chef du gouvernement d’appeler à une table ronde réunissant toutes les personnalités qui représentent les aspirations du peuple libanais, afin (…) de sauver le Liban (…)», a souligné M. Gemayel, dans le cadre d’un dîner-meeting organisé par les responsables de la région du Kesrouan-Ftouh au sein du parti Kataëb – des opposants à la direction de Saïfi. «Certains pourraient répliquer que le dialogue doit prendre place sous la coupole du Parlement et dans le cadre du Conseil des ministres (…), mais la loi électorale injuste et certaines pratiques» lors des élections 2000 «ont fait en sorte que le peuple libanais n’est pas tout entier représenté à la Chambre (…)», a-t-il estimé. Et de poursuivre : «La solution est dans l’organisation d’une table ronde groupant toutes les parties qui représentent les Libanais. Cela s’est produit par le passé : au beau milieu de la guerre, des rencontres politiques (…), comme le Comité de salut sous la présidence d’Élias Sarkis, ont réuni cheikh Béchir Gemayel, Walid bey Joumblatt, Nabih Berry et plusieurs autres leaders pour trouver des solutions au contexte qui prévalait à l’époque (…)». L’ancien chef de l’État a par ailleurs estimé que «le retour à la formule du Pacte de 1943 rend plus facile le dialogue avec la Syrie pour le rééquilibrage des relations bilatérales». «Nous sommes pour d’excellentes relations bâties sur la sincérité, la transparence et le respect des spécificités des deux pays», a-t-il ajouté, en souhaitant que la visite du président Assad au Liban «pave la voie au rééquilibrage de ces relations, dans l’intérêt de tous». «Pour cela, il faut que chacun des deux pays reconnaisse les spécificités de l’autre, pas que les deux États s’enlisent dans des accords et des conventions qui ne préservent pas leurs spécificités. Dans ce cadre, nous appelons la Syrie à appliquer les accords concernant l’aide à apporter au Liban pour qu’il retrouve sa souveraineté totale et que l’armée libanaise seule se déploie sur l’ensemble du territoire libanais. Il faut aussi revoir une série d’accords dans différents domaines qui ne sont pas équitables pour le Liban», a-t-il conclu. De son côté, le député Farès Souhaid a complété le discours, sur le «maronitisme politique et l’islam politique», qu’il avait prononcé au Parlement lors du débat budgétaire. «Lors de ce discours, j’ai réclamé l’édification d’un État moderne, pouvant contenir la diversité et administrer les affaires libanaises, celles des Libanais de différentes confessions, familles et lignées politiques. J’avais également réclamé un État apte à prendre l’initiative, à recouvrer le rôle du Liban dans le monde arabe, de médiateur avec l’Occident. Apte à établir des relations équilibrées avec son milieu, dans la modernité, la démocratie, la souveraineté et l’indépendance», a-t-il affirmé. «L’islam politique a échoué là où le maronitisme politique avait failli avant lui. Nous avons assumé la responsabilité de nos erreurs et avons tiré des conclusions de notre expérience. Nous affirmons en conséquence : – Notre deuil politique, cette «a’choura» latente qui a déterminé notre action politique depuis 12 ans, est terminé. – Notre action politique s’est renouvelée (…). Nous réclamons un vrai partenariat islamo-chrétien et refusons les projets annexes musulmans ou chrétiens. – Les satisfecits d’arabité que les autres distribuent ne peuvent constituer une réaction aux satisfecits de libanité que nous distribuions autrefois. La foi en le Liban est une certitude et la foi en l’arabité, une identité culturelle. – Notre droit à la participation est garanti par la Constitution et la loi et ne constitue pas une obole qui nous est faite par quiconque (…)», a-t-il conclu. Quant au député Pierre Gemayel, il a tiré à boulets rouges sur les membres de la direction de Saïfi, qu’il a accusés d’être les «fossoyeurs du parti».
L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a appelé hier le Premier ministre Rafic Hariri à «comprendre qu’aucune solution à la crise économique n’est possible sans une véritable entente politique». «La solution politique n’est possible que dans un climat de sincérité et de transparence. Nous demandons au chef du gouvernement d’appeler à une table ronde...