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Actualités - CHRONOLOGIE

Maroc Mohammed VI réaffirme la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental

Le roi Mohammed VI du Maroc a entamé hier une visite de deux jours au Sahara occidental pour réaffirmer la souveraineté du royaume sur ce territoire au moment où l’Onu s’efforce de régler définitivement un conflit vieux d’un quart de siècle. Le souverain marocain s’est rendu à Dakhla, une ville portuaire de la partie sud du territoire située sur l’Atlantique, où il a réuni son Conseil des ministres. Pour symboliser l’appartenance de cette région au territoire national, le Conseil a traité d’un ordre du jour de politique intérieure courante, avec notamment l’adoption d’un projet de code électoral et d’un système de couverture médicale. Le monarque doit se rendre aujourd’hui dans la partie nord du territoire, à el-Ouyoun, le chef-lieu du Sahara occidental, d’où il adressera un discours à la nation. Le front Polisario, qui lutte pour l’indépendance de ce territoire avec le soutien de l’Algérie, a dénoncé hier la visite du souverain marocain en la qualifiant d’«expédition provocatrice» susceptible d’entraîner une «escalade dangereuse» dans la région. Cette visite de Mohammed VI, la deuxième en quatre mois, survient peu après celle du président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 27 février, dans les camps du Polisario à Tindouf (sud-ouest algérien), à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, autoproclamée). La visite de M. Bouteflika, la première effectuée par un président algérien dans les camps de Tindouf, a été ressentie au Maroc comme une provocation. Elle a été vivement dénoncée par la presse et l’ensemble de la classe politique du royaume. Avec ce nouveau déplacement royal au Sahara occidental, et la tenue d’un Conseil des ministres à Dakhla, Mohammed VI a voulu signifier son intransigeance sur l’appartenance au royaume de cette ancienne colonie espagnole ainsi que sur son indivisibilité. «L’ensemble du peuple marocain, de ses forces armées et de ses forces vives est constamment mobilisé derrière le roi, consentant tous les sacrifices et rejetant tout marchandage au sujet de l’unité de nos provinces du Sud», a affirmé le souverain marocain à la veille de ce voyage. Le Maroc a constamment rappelé son opposition à tout règlement basé sur un éventuel partage du territoire, option évoquée par le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan dans son dernier rapport au Conseil de sécurité. La publication de ce rapport a soulevé un tollé politico-médiatique au Maroc qui a attribué l’idée du partage à l’Algérie accusée de vouloir créer un «micro-État» sous sa protection. L’ancien secrétaire d’État américain James Baker, en mission pour le compte de l’Onu, avait proposé un statut de large autonomie pour le Sahara, sous la souveraineté du Maroc, constatant l’enlisement d’un projet de référendum d’autodétermination. Le plan Baker, accepté par Rabat, a été rejeté par Alger et par le Front Polisario. Face à cette nouvelle impasse, Kofi Annan a manifesté une certaine impatience en rappelant que l’Onu avait consacré 13 ans d’efforts et de médiations ainsi que 500 millions de dollars, sans résultat.
Le roi Mohammed VI du Maroc a entamé hier une visite de deux jours au Sahara occidental pour réaffirmer la souveraineté du royaume sur ce territoire au moment où l’Onu s’efforce de régler définitivement un conflit vieux d’un quart de siècle. Le souverain marocain s’est rendu à Dakhla, une ville portuaire de la partie sud du territoire située sur l’Atlantique, où il a réuni son Conseil des ministres. Pour symboliser l’appartenance de cette région au territoire national, le Conseil a traité d’un ordre du jour de politique intérieure courante, avec notamment l’adoption d’un projet de code électoral et d’un système de couverture médicale. Le monarque doit se rendre aujourd’hui dans la partie nord du territoire, à el-Ouyoun, le chef-lieu du Sahara occidental, d’où il adressera un discours à la...