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Actualités - OPINION

Merci au président du conseil... donné

Une offre haririenne tardive, en forme d’admonestation au camp chrétien : «Celui qui construit participe à la gestion du pays. Pas celui qui démolit». Merci pour le cadeau, merci pour le présent. Merci pour le passé. Ces treize glorieuses années de redressement. Et de redressements fiscaux. Le bilan, c’est le hasard, cet anti-dieu comptable, qui l’établit. À l’heure même où M. Hariri brossait un tableau idyllique de la reprise, les usines Gandour, cette institution nationale, mettaient la clé sous le paillasson. C’est cela, Paris II. Déjà en 96, autre coïncidence de belles promesses si bien tenues, quand le sauveteur parlait d’un forum des Amis du Liban qui devait nous rapporter trois milliards de bucks, la même biscuiterie se trouvait obligée de renvoyer deux cents salariés. Côté gâteau, on est donc aussi gâté à l’Ouest (rien de nouveau) qu’à l’Est. Ce qui n’empêche pas certains de se sucrer d’abondance, à la corne du même nom. C’est sans doute rentable, les hépatites réfugiées, les mainmises genre Solidere, les vols courants électriques et autres, ou les importations de portables. Et l’on pense également, puisque le pouvoir taëfiste exclusif aime donner des conseils, au Conseil du Sud, au Conseil du développement. Comme à ces Caisses de l’habitat ou des déplacés dont les labels sont déplacés puisque leur rendement ne vaut pas, tant s’en faut, leurs recettes. Éculées. Mais le plus inquiétant, c’est le troublant langage tenu par M. Hariri. Qui se contredit sans paraître s’en douter. D’une part, il annonce un avenir radieux. D’autre part, il se lance frénétiquement en quête d’un bouc émissaire. Comme on le fait, naturellement, quand crise et échec il y a. En oubliant un peu qu’un homme d’État devrait être le dernier à parler confessionnalisme. Pas plus qu’un mohafez n’y est autorisé par la loi, aucun serviteur de la chose publique ne peut, ne doit laisser des pulsions primaires, sectaires, le détourner du sens national bien compris. Sinon, bye bye le pays. J.I.
Une offre haririenne tardive, en forme d’admonestation au camp chrétien : «Celui qui construit participe à la gestion du pays. Pas celui qui démolit». Merci pour le cadeau, merci pour le présent. Merci pour le passé. Ces treize glorieuses années de redressement. Et de redressements fiscaux. Le bilan, c’est le hasard, cet anti-dieu comptable, qui l’établit. À l’heure...