Sommet arabe - Les préparatifs vont bon train Petits problèmes de protocole et de logistique

Le ministre de la Culture, M. Ghassan Salamé, poursuit la préparation du sommet arabe sur tous les plans d’organisation, logistiques, sécuritaires, secrétariaux ou protocolaires. La commission qui le seconde a reçu récemment confirmation de la participation des présidents de Somalie et de Djibouti. Les plus importantes délégations devraient être celles de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis avec non moins de 250 envoyés par pays. Vient ensuite le Koweït avec 110 représentants. Or la salle du Phoenicia prévue pour la séance inaugurale ne contient que 166 sièges. Il faudra donc opérer une sélection délicate pour savoir qui serait récusé, le tri pouvant affecter a priori les chefs de communautés religieuses locaux, les présidents de commissions parlementaires ou les ambassadeurs d’États non arabes. Quant aux diplomates arabes accrédités à Beyrouth, ils font partie automatiquement des délégations de leurs pays. Il faut faire en outre le compte de quelque 40 personnalités représentant des organisations internationales. Et à ce propos, le secrétaire général de l’Onu doit assister en personne au sommet, à la tête d’une équipe de 12 assistants. Problème annexe : il a été décidé de réhabiliter le tronçon AIB – Phoenicia, son éclairage, et d’en orner les bordures d’arbres décoratifs. Mais on ne sait pas encore si cette tâche sera confiée à Solidere, aux municipalités, au ministère des Travaux publics ou au Conseil du développement et de la reconstruction. On ne sait pas non plus quel département va se charger d’élever des pontons de ciment aux carrefours pour y planter les drapeaux des pays participants. En tout cas, il faut faire vite car les travaux doivent en principe être menés à bien d’ici au 22, de dernières retouches pouvant être effectuées jusqu’au 29. Il est par ailleurs question d’utiliser également un trajet secondaire qui serait uniquement réservé aux délégations et qui irait de l’AIB au rond-point de l’ambassade koweïtienne. En améliorant au maximum l’éclairage car la plupart des participants doivent arriver de nuit à Beyrouth. Les hôtels ont de leur côté demandé à la commission ad hoc combien de chambres ils doivent lui réserver, et pour combien de nuitées, afin de savoir quand il leur faudra renoncer à accueillir la clientèle ordinaire. Il leur a été répondu que des chiffres détaillés leur seront certes fournis mais pas avant le 14 courant. Mais sans attendre, l’on a réquisitionné six grands établissements hôteliers à Beyrouth et le Metropolitan de Sin el-Fil. Le secteur tout entier, et le tourisme aussi, s’attendent cependant à une flambée, à une promotion publicitaire au-dehors, qui les consolent un peu des années de vaches maigres qu’ils ont connues. Et de déceptions comme le report du sommet de la francophonie. Sur le plan de la sécurité, les services qualifiés des pays participants commenceront à envoyer leurs gardes du corps à partir du 25, pour épauler les unités locales de protection rapprochée. Toutes les chambres d’hôtel seront minutieusement inspectées. Un hôtel de Aïn Mreyssé proche du Phoenicia, le Monroe, servira de QG sécuritaire et de centre de secourisme. La conférence de presse finale y sera en principe tenue. Pour les médias, un accueil plutôt extraordinaire : une méga tente-palace de non moins de 1 500 places, à proximité du Phoenicia, et qui sera dotée de moyens de communication ultramodernes, disposés dans des kiosques ou des cabines. Émile KHOURY