Olympisme Rogge n’est « pas à l’abri de l’erreur »

Le responsable russe Vitali Smirnov a estimé que Jacques Rogge se montrait «digne» de sa fonction de président du Comité international olympique (CIO), mais qu’il n’était «pas à l’abri de l’erreur». Smirnov, chef de la délégation russe aux Jeux olympiques de Salt Lake City, était au cœur du scandale né de l’attribution de la médaille d’or de l’épreuve par couple de patinage artistique à Elena Berejnaïa et à Anton Sikharoulidze. Il a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il avait rencontré Rogge à plusieurs reprises afin de désamorcer la colère des Russes, qui avaient menacé de quitter les Jeux avant la cérémonie de clôture. Outre le scandale du patinage artistique, une série de jugements discutés ont rendu furieux les responsables russes. Le président Vladimir Poutine s’est lui-même fendu d’un courrier de protestation à Rogge. «Je crois que Rogge est un homme très intelligent et qui a beaucoup d’éducation, un homme digne de diriger le CIO», a déclaré Smirnov. «Je ne doute pas de sa droiture. Mais comme tout le monde, il n’est pas à l’abri de l’erreur». Smirnov, qui entame son troisième mandat en tant que vice-président du CIO, pense toujours qu’une deuxième médaille d’or n’aurait pas dû être attribuée aux Canadiens Jamie Salé et David Pelletier dans l’épreuve de couple. «Je pense qu’une erreur a été commise. C’était une situation quasiment inédite. Nous avons ouvert la boîte de Pandore», a-t-il dit. Sous la pression des médias, estimant que la juge française Marie-Reine Le Gougne avait été contrainte de voter pour le couple russe, le CIO avait décidé d’attribuer deux médailles d’or dans l’épreuve de couple.