Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Opinion Le nouveau boom touristique au Liban

Un événement exceptionnel vient de se produire au Liban au cours de la fête de l’Adha : tous les hôtels de Beyrouth et de sa banlieue affichaient complet durant toute la période de la fête. Cet événement ne s’était pas vu depuis les années 70 et appelle plusieurs commentaires. Il semblerait tout d’abord que, comme prévu, le tourisme au Liban a largement bénéficié des retombées des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Une écrasante majorité de touristes du Golfe ont porté leur choix sur notre pays en lieu et place de l’Europe ou des USA. Ils y ont trouvé la légendaire convivialité des Libanais, une culture orientale saupoudrée d’un gros zeste d’occidentalisation, une variété géographique qui avait déjà fait notre succès dans le passé et une infrastructure hôtelière renaissante et déjà redoutablement efficace : quelques hôtels avaient tant bien que mal survécu à la tourmente de la guerre et ces deux dernières années ont vu renaître ou bâtir de prestigieux palaces dus à des promoteurs astucieux et à des équipes dirigeantes très performantes, secondées par des employés frais émoulus d’écoles hôtelières locales ou internationales. Ces derniers sont encore rares sur le marché et donc très sollicités. Beaucoup de nos visiteurs n’ont pas trouvé de places vacantes. On dit même que certains ont dû quitter à leur corps défendant des chambres qu’ils occupaient faute d’avoir planifié la durée de leur séjour. Cette véritable épreuve du feu a été à l’honneur du secteur hôtelier qui s’en est brillamment sorti. Il semble maintenant évident que l’écrasante majorité de nos touristes sont et seront originaires du Golfe. Qu’il soit familial ou individuel, ce tourisme exprime un attachement très affectif, je dirai même émotif, que ces invités nous portent. Le succès que nous venons de connaître peut n’être qu’éphémère si aucune politique touristique ne vient le soutenir de la part du gouvernement. Nous ne pouvons pas continuer à voir notre mer polluée, nos rivages accaparés, nos prix démesurés et espérer continuer sur notre lancée. Ces îlots de confort et d’efficacité que sont nos hôtels ne peuvent pas espérer survivre dans un désert d’indifférence. Seule une coordination immédiate entre le secteur public et le secteur privé permettra de pérenniser ce nouvel acquis et verra des milliers de familles libanaises bénéficier de cette manne de nouveaux emplois dans un pays qui, de toutes façons, n’a pas d’autre choix. Dr Jean Deriane
Un événement exceptionnel vient de se produire au Liban au cours de la fête de l’Adha : tous les hôtels de Beyrouth et de sa banlieue affichaient complet durant toute la période de la fête. Cet événement ne s’était pas vu depuis les années 70 et appelle plusieurs commentaires. Il semblerait tout d’abord que, comme prévu, le tourisme au Liban a largement bénéficié...