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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Syrie - Les milieux politiques soulignent l’importance de la visite d’Assad dans la conjoncture régionale présente Lahoud : L’unité des positions, un « facteur de force »

La visite du président syrien Bachar el-Assad à Beyrouth, dimanche dernier, a suscité hier une série de réactions favorables dont certaines ont frôlé quelque peu «la langue de bois». Le chef de l’État Émile Lahoud a rendu notamment hommage à l’initiative de son homologue syrien, estimant que «l’unité des positions entre le Liban et la Syrie constitue un facteur de force pour les deux pays frères». M. Lahoud, dont les propos ont été rapportés par des visiteurs, a souligné que les résultats de sa rencontre au sommet avec M. Assad ont «démontré, comme à l’accoutumée, la profondeur des relations fraternelles entre les deux pays frères et leur souhait de les développer et de les porter au plus haut niveau de coopération et de coordination». Pour le chef de l’État, cela est d’autant plus vrai que «les événements ont prouvé la justesse des options stratégiques communes» adoptées par la Syrie et le Liban. Il a estimé «naturel» que les points de vue soient concordants entre le président Assad et lui-même à propos des thèmes qui seront abordés lors du sommet arabe. M. Lahoud a aussi estimé – encore une fois – que les relations entre le Liban et la Syrie devraient être un «modèle» pour tous les pays arabes, «surtout dans les circonstances actuelles qui exigent une coordination pratique et claire sur les objectifs à atteindre». M. Lahoud a d’autre part souligné l’importance de la décision du Conseil supérieur libano-syrien de réactiver les appareils mixtes qui relèvent de cet organisme, dans le but de hâter l’application des décisions prises par les deux pays. Le chef de l’État, qui a salué les «initiatives» annoncées par M. Assad au cours de sa visite, notamment sur le plan des liens économiques bilatéraux, a indiqué que la rencontre a permis de mettre en relief la volonté des deux parties de «donner un nouvel élan au Conseil supérieur, de le développer et d’ouvrir devant lui de vastes horizons». Dans les milieux officiels et politiques, les réactions ont mis en évidence l’importance de cette visite dans la conjoncture régionale présente. Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a notamment rendu hommage à la position syrienne «qui consiste à appuyer le Liban sur le double plan politique et économique». «Au niveau politique, a-t-il souligné, l’accent a été mis sur la nécessité de préserver les droits libanais et arabes sur base de la légalité internationale, parallèlement à l’appui à l’intifada et au droit de retour, conformément à la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies qui devrait constituer l’une des bases du processus de paix». De son côté, le ministre de la Culture a souligné que lors de la rencontre Lahoud-Assad, «le Liban et la Syrie n’ont fait que rappeler leur ligne traditionnelle vis-à-vis du conflit israélo-arabe avant le sommet de mars», à Beyrouth. «Nous avons souligné quelles sont nos positions constantes afin que, si d’autres parties proposent un règlement du conflit israélo-arabe, nos exigences soient prises en considération, car nous ne pouvons d’aucune manière les abandonner». Selon M. Salamé, «la position libano-syrienne qui a mis plus haut la barre du sommet arabe n’est pas en contradiction avec d’autres positions exprimées dernièrement, dont celle du prince Abdallah, mais les complète, les rectifie ou les clarifie». Pour sa part, le Parti socialiste progressiste a souligné que cette visite «a renforcé l’initiative du prince héritier d’Arabie saoudite, le prince Abdallah ben Abdel Aziz». «La visite, qui s’inscrit dans une conjoncture régionale et internationale délicate, met l’accent sur l’importance de la coopération et de la coordination entre les deux pays, ajoute le communiqué du PSP. Elle est venue réaffirmer l’appui syrien à la souveraineté et à l’indépendance du Liban. Elle revêt, en outre, une importance particulière au niveau de la coordination de la position des deux pays avant la tenue du sommet arabe, notamment pour ce qui a trait à la libération du Golan et à la sauvegarde des droits palestiniens». Et le PSP de poursuivre : «Sur le plan économique, cette visite a débouché sur des résultats positifs dans la mesure où elle a réaffirmé la volonté du président Assad d’édifier et de développer les relations avec le Liban sur des bases saines, de manière à faire évoluer et à amender les accords conclus entre les deux pays afin de promouvoir les secteurs industriel, artisanal et agricole dans les deux pays et en vue de préserver les agriculteurs libanais». Le vice-président de la Chambre, M. Élie Ferzli, a souligné de son côté que le président Assad avait tenu à se rendre à Beyrouth par l’aéroport «afin de faire parvenir un message dont il ressort une reconnaissance de l’État (libanais) et du Liban, de façon à couper court aux doutes qui sont entretenus à ce propos pour porter préjudice aux relatrions entre les deux pays». Le ministre de l’Information, M. Ghazi Aridi, a déclaré que la visite du président Assad a revêtu un caractère important «à tous les niveaux». «Elle s’inscrit dans le cadre des concertations entre pays arabes et elle a consolidé les relations bilatérales», a souligné M. Aridi. Le ministre d’État, M. Michel Pharaon, a qualifié d’«historique» la visite du président Assad, précisant qu’elle était attendue «en raison des liens étroits entre les peuples libanais et syrien». M. Pharaon a ajouté dans ce cadre que cette visite revêt une «importance particulière avant le prochain sommet arabe de Beyrouth».
La visite du président syrien Bachar el-Assad à Beyrouth, dimanche dernier, a suscité hier une série de réactions favorables dont certaines ont frôlé quelque peu «la langue de bois». Le chef de l’État Émile Lahoud a rendu notamment hommage à l’initiative de son homologue syrien, estimant que «l’unité des positions entre le Liban et la Syrie constitue un facteur de...