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Actualités - CHRONOLOGIE

Les Brigades des martyrs d’el-Aqsa, principale force de frappe palestinienne(photos)

Les Brigades des martyrs d’el-Aqsa, un groupe armé lié au mouvement du président palestinien Yasser Arafat, le Fateh, qui ont revendiqué l’attentat-suicide de samedi soir à Jérusalem, sont en passe de devenir le fer de lance du soulèvement palestinien. Ces Brigades, formées de groupes armés autonomes recrutant parmi les membres du Fateh, opèrent dans le plus grand secret. On ignore ainsi le nombre de leurs membres et leurs sources de financement. Mais selon des sources du Fateh, elles comptent «des dizaines de militants armés et reçoivent des dizaines de candidatures». Surtout actives en Cisjordanie, les Brigades ont été créées après les affrontements du 29 septembre 2000 près de la mosquée el-Aqsa à Jérusalem-Est, pour «venger les martyrs» de ces heurts qui avaient fait 7 tués et 200 blessés palestiniens et déclenché l’intifada. Elles sont devenues ces derniers mois une force redoutable en se livrant à des attaques meurtrières contre les soldats et les colons israéliens dans les territoires palestiniens. Les Brigades s’étaient pourtant ralliées à l’appel au cessez-le-feu lancé par M. Arafat le 16 décembre, mais avaient affirmé n’être plus liées par cette trêve après l’assassinat le 14 janvier de leur chef à Tulkarem (Cisjordanie), Raëd al-Karmi, tué dans une explosion attribuée à Israël. Selon des analystes, la liquidation de Karmi a radicalisé le groupe, qui a multiplié depuis ses attaques, au point de «concurrencer» dans leur domaine de prédilection les islamistes du Hamas et du Jihad islamique, responsables de nombreux attentats sanglants en Israël. L’attentat-suicide de samedi soir à Jérusalem est ainsi le deuxième attribué aux Brigades en moins d’une semaine, une tendance toute récente très préoccupante pour les autorités israéliennes. Le 19 janvier, les Brigades menaient leur première opération contre des civils en territoire israélien, à Hadéra (nord), où un Palestinien ouvrait le feu à l’arme automatique dans une salle de bal, tuant six Israéliens avant d’être abattu. Les autorités militaires israéliennes accusent le secrétaire général du Fateh en Cisjordanie, Marwan Barghouthi, d’être à l’origine de la création de ce groupe. Mais ce dernier dément, tout en se félicitant de la «lutte» menée par les Brigades. «Les Brigades constituent le plus important développement qu’ait connu le Fateh sur le plan militaire depuis 25 ans. Elles continueront d’exister tant que l’occupation durera», déclarait récemment M. Barghouthi. «Malgré leurs moyens et ressources très limités, les Brigades ont montré qu’elles étaient efficaces», ajoutait-il. Le groupe a menacé le 28 février d’ouvrir de «nouveaux fronts en Palestine et en dehors» après les incursions israéliennes dans deux camps de réfugiés palestiniens de Cisjordanie. Dimanche, M. Barghouthi a rendu hommage, dans une déclaration à la télévision satellitaire al-Jazira, aux «opérations héroïques menées par les Brigades pour venger nos martyrs dans les camps de Balata et Jénine», où 21 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne depuis le 28 février. La poursuite des opérations des Brigades fait aussi l’objet d’un débat au sein du Fateh, entre les «colombes», qui prônent leur dissolution, et les «faucons», qui veulent au contraire leur maintien comme «le bras armé de la résistance palestinienne». Dans un communiqué publié en février, ces Brigades avaient annoncé leur intention de se dissoudre, conformément, selon ce texte, à une décision prise secrètement par la direction du Fateh. Mais quelques heures après, un communiqué du groupe démentait cette dissolution. Les évènements survenus depuis lors ont clairement montré que les «faucons» avaient pris le dessus.
Les Brigades des martyrs d’el-Aqsa, un groupe armé lié au mouvement du président palestinien Yasser Arafat, le Fateh, qui ont revendiqué l’attentat-suicide de samedi soir à Jérusalem, sont en passe de devenir le fer de lance du soulèvement palestinien. Ces Brigades, formées de groupes armés autonomes recrutant parmi les membres du Fateh, opèrent dans le plus grand secret. On ignore...