Drogue Saisie de six tonnes de haschisch dans la Békaa(PHOTOS)

Les agents du bureau de lutte antidrogue, appuyés par les Forces de sécurité intérieure (FSI) et des unités de l’armée, ont saisi samedi près de six tonnes de haschisch, entreposées dans un village de la Békaa-Nord, a annoncé le chef de la police judiciaire, le général Samir Sobh. Dans une conférence de presse tenue le jour même au Palais de justice de Zahlé, le général Sobh a précisé que 210 kilos de haschisch pur et 5,5 tonnes de plants non traités avaient été saisis dans deux entrepôts situés à Dar el-Wassaa, à l’ouest de Baalbeck. Le général Sobh a fait état de l’arrestation dans cette affaire de quatre personnes : Ali Tochm, Mohammed Khairallah Dandache, Abdallah Youssef Attar et Ali Nabo. Il a par ailleurs indiqué que 418 hectares de plants de pavot et 3 hectares de cannabis avaient été détruits au cours de la campagne lancée mardi dernier pour éradiquer la culture de drogue dans la Békaa. Il a assuré que cette campagne se poursuit avec l’«appui inconditionnel» des services de renseignements militaires syriens. Le général Sobh a fait état d’une «collaboration» des habitants, précisant que le tiers des surfaces plantées avaient été détruites par les cultivateurs eux-mêmes. Une délégation de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a supervisé la campagne d’éradication du pavot. Le Liban s’était déclaré déterminé à empêcher la culture de plantes illicites, quels que soient les prétextes socio-économiques évoqués. En 2000, l’État n’avait pas empêché la moisson de chanvre indien, dont la culture dans la plaine de la Békaa avait été justifiée par la crise économique et l’échec d’un programme de cultures de substitution. Les autorités libanaises, assistées par l’armée syrienne, avaient éradiqué, en 1993, les cultures de drogue. Rappelons que, dans les années 1980, la culture et le trafic des drogues rapportaient annuellement au Liban quelque 4 milliards de dollars américains.