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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - La centrale syndicale poursuit ses contacts dans la perspective de la grève du 28 février Berry s’engage à œuvrer pour faire aboutir les revendications de la CGTL

Le directoire de la CGTL a poursuivi au cours du week end dernier ses démarches à plus d’un niveau afin d’obtenir le soutien des milieux politiques au mouvement de grève générale et de manifestations qui devrait avoir lieu jeudi prochain 28 février à l’initiative de la centrale syndicale. Ce débrayage, qui risque de paralyser le pays s’il se confirme, a pour but d’obtenir, notamment, un réajustement des salaires et l’augmentation de certaines allocations sociales, plus particulièrement les bourses scolaires et les indemnités de transport. Dans le cadre des préparatifs de cette journée de grève, une délégation de la centrale syndicale, conduite par le président de la CGTL Ghassan Ghosn, a rendu visite jeudi dernier au chef du Législatif Nabih Berry et à l’ancien député de Beyrouth Tammam Salam. À l’issue de la rencontre avec le président de la Chambre, M. Ghosn a souligné que les nouvelles charges fiscales imposées par le gouvernement ont «rogné davantage les salaires, de sorte que la population n’est plus en mesure de tenir le coup». Le président de la centrale syndicale a indiqué sur ce plan que M. Berry s’était engagé à entreprendre une initiative afin d’obtenir la réalisation des revendications de la CGTL. Interrogé sur une possible annulation de l’ordre de grève avant jeudi prochain, M. Ghosn a précisé qu’une telle décision reste tributaire de la satisfaction des doléances du mouvement syndical. Interrogé sur l’attitude que pourrait adopter la CGTL au cas où les responsables fourniraient des promesses portant sur la détermination du gouvernement à donner une suite favorable aux revendications, M. Ghosn a déclaré : «Il ne s’agit pas d’obtenir des promesses, mais de satisfaire nos doléances. La CGTL soulève depuis longtemps son point de vue à ce propos et il est grand temps que le gouvernement entreprenne sérieusement de réajuster les salaires». Notons que la position de la centrale syndicale sera passée en revue au cours d’une réunion que le Premier ministre Rafic Hariri tiendra aujourd’hui avec le directoire de la CGTL. Cette rencontre devrait permettre d’examiner dans le détail les revendications du mouvement syndical qui portent, parallèlement au problème des salaires, sur l’octroi d’une indemnité de transport de 6 000 livres libanaises par jour aux employés du secteur privé (comme c’est le cas dans le secteur public), en sus des bourses scolaires qui seraient portées à deux millions de livres libanaises (au lieu d’un million de LL actuellement). L’importance d’un tel dialogue entre le chef du gouvernement et la centrale syndicale a été mise en évidence par le vice-Premier ministre Issam Farès qui a souligné la nécessité de concilier les revendications de la CGTL et «la situation difficile du Trésor». «La situation socio-économique doit figurer en tête des priorités du gouvernement», a déclaré M. Farès. De son côté, le ministre du Travail Ali Kanso a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il s’est déclaré optimiste quant à l’issue du dialogue entre M. Hariri et la centrale syndicale. «Je pense que nous sommes en mesure de trouver les issues adéquates pour éviter la grève du 28 février», a déclaré M. Kanso. Le ministre du Travail a admis sur ce plan que les mesures fiscales adoptées par le gouvernement, «dont notamment la TVA», ont eu pour effet de «rogner dans une large mesure les salaires aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public». «Il ne fait aucun doute que la pression économique subie par la classe ouvrière est très forte, a déclaré M. Kanso. Mais il est vrai aussi que les entreprises de production au Liban font face à une conjoncture très difficile. Il faut donc réussir à concilier deux facteurs : la nécessité d’accorder un surcroît d’allocations sociales et dans le même temps prendre en considération la situation difficile des entreprises économiques», a conclu le ministre du Travail.
Le directoire de la CGTL a poursuivi au cours du week end dernier ses démarches à plus d’un niveau afin d’obtenir le soutien des milieux politiques au mouvement de grève générale et de manifestations qui devrait avoir lieu jeudi prochain 28 février à l’initiative de la centrale syndicale. Ce débrayage, qui risque de paralyser le pays s’il se confirme, a pour but...