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Actualités - ANALYSE

Opposition - Condamnation des poursuites engagées contre le mouvement estudiantin Kornet Chehwane : « La crise est due à l’hégémonie syrienne et à l’absence de souveraineté »

Le groupe de Kornet Chehwane a estimé jeudi que «la politique suivie par le pouvoir pour faire face à la crise économique en pleine expansion se caractérise par l’ignorance de la crise politique, laquelle est due à l’hégémonie syrienne sur la décision nationale, à l’absence de souveraineté, de participation véritable et de démocratie, ainsi qu’à la volonté de ne pas déployer l’armée à la frontière sud et de garder le Liban-Sud comme carte aux mains des autres». Le groupe s’est réuni au siège de l’archevêché maronite d’Antélias, à Kornet Chehwane, en présence de l’ancien président de la République, Amine Gemayel, des députés Boutros Harb, Nayla Mouawad, Farès Souhaïd, Mansour el-Bone, Pierre Gemayel, Salah Honein, des anciens ministres Michel el-Khoury et Nadim Salem, de l’ancien député Camille Ziadé, du président du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, du secrétaire général du PNL, Élias Bou Assi, de l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Chakib Cortbawi, du chef de l’opposition kataëb, Élie Karamé, et de MM. Farid Habib, Jean Aziz, Eddie Abillamah, représentant des Forces libanaises dissoutes, Khalil Karam, Samir Frangié, Farid el-Khazen, Samir Abdel-Malak. Seuls manquaient à l’appel Mgr Youssef Béchara, actuellement en déplacement en Australie, le député Nassib Lahoud, le président de la Ligue maronite, l’émir Harèth Chéhab, et MM. Gébran Tueini et Sélim Salhab. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, les membres du groupe ont estimé que «la pratique du pouvoir se caractérise par l’absence de tout plan économique net». «Il s’agit d’une poursuite de la course effrénée qui se résume ainsi : augmentation des taxes et augmentation du service de la dette. Les Libanais en ont déjà fait l’expérience sans toutefois en ressentir les avantages», a souligné le groupe. Les membres de Kornet Chehwane ont mis en garde contre «les conséquences dangereuses qui pourraient résulter de la poursuite d’une telle pratique politique». «Nous estimons qu’une suite de décisions sélectives et prises à la va-vite n’aboutiront pas à la résolution de la crise économique. Il faut que cette dernière soit le fruit d’un plan global comprenant des démarches politiques, économiques et sociales, notamment l’édification d’un pouvoir digne de confiance, libre et indépendant et qui puisse mettre un terme à la corruption», ont-ils indiqué. «La chose la plus dangereuse, dont nous sommes actuellement les témoins, reste la volonté du pouvoir de pousser les Libanais au désespoir en paralysant leur capacité de demander des comptes, en les incitant à croire que la crise actuelle est une incontournable fatalité à laquelle il est impossible de faire face et en les poussant à se soumettre aux mesures du gouvernement», a insisté le communiqué. «Ce dernier est déterminé à n’envisager cette crise que sous un aspect technique, qui ne concerne que les experts économiques, et à ignorer totalement la relation qui existe entre le développement économique et l’absence de souveraineté et de participation démocratique», a-t-il poursuivi. «L’impuissance du pouvoir à résoudre la crise économique tient peut-être au fait qu’il refuse d’admettre sa responsabilité au niveau de la situation qui prévaut actuellement dans le pays et qu’il s’entête à adopter le même style pour la suite», a-t-il ajouté. Le groupe de Kornet Chehwane a par ailleurs condamné «les tentatives de mutiler le système démocratique parlementaire», notamment au niveau de la «confusion des pouvoirs, de l’absence d’un pouvoir judiciaire autonome, de l’hégémonie des services et de la répression de la liberté d’opinion». Il a particulièrement condamné «les poursuites et les arrestations, effectuées par les services de sécurité», qui visent le mouvement estudiantin. Ces mesures «entrent dans le cadre d’un climat que les services tentent de faire régner dans le pays, par peur de la crise résultant des événements d’août et de la nécessité de la confrontation avec Israël. Il en résulte que ces services traquent les étudiants, filent les journalistes et les politiques et généralisent le recours aux écoutes téléphoniques», selon les assises de Kornet Chehwane. Et le groupe de rendre hommage aux députés qui ont pris l’initiative de créer une commission pour la défense des étudiants qui font l’objet de poursuites en raison de motifs politiques. En conclusion, le groupe a relevé l’importance de l’article paru récemment dans le journal an-Nahar et signé par le prince Talal ben Saoud sur le rôle positif joué par les chrétiens arabes, y voyant un point de départ pour le développement des relations islamo-chrétiennes, notamment après le 11 septembre. Il a enfin condamné la poursuite des agressions israéliennes contre le peuple palestinien.
Le groupe de Kornet Chehwane a estimé jeudi que «la politique suivie par le pouvoir pour faire face à la crise économique en pleine expansion se caractérise par l’ignorance de la crise politique, laquelle est due à l’hégémonie syrienne sur la décision nationale, à l’absence de souveraineté, de participation véritable et de démocratie, ainsi qu’à la volonté de ne...