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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Israël - Survols ennemis de Markaba et de Aadayssé Violation de l’espace aérien libanais et tirs de DCA du Hezbollah à la frontière

Le Hezbollah a tiré hier sur des chasseurs-bombardiers israéliens qui violaient l’espace aérien au Liban-Sud. Les batteries antiaériennes de la formation intégriste sont entrées en action en début d’après-midi contre les appareils qui survolaient les localités de Markaba et de Aadayssé, dans le secteur central de la frontière entre les deux pays. La Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, a indiqué dans un communiqué que ses combattants ont dirigé le tir de leurs DCA sur des «appareils ennemis qui violaient la souveraineté libanaise». En Israël, une source militaire a pour sa part indiqué que des éclats d’obus sont tombés sur la ville israélienne de Kyriat Shmona, dans le nord, sans faire de blessé. Selon cette source, aucun appareil israélien ne survolait le secteur au moment des tirs. Le Hezbollah avait tiré dans la nuit de dimanche à lundi sur des avions israéliens sans pilote qui survolaient le Liban-Sud, sans les atteindre, selon la police libanaise. Le responsable du Hezbollah pour la région avait déclaré le 12 février que les tirs de DCA sur les avions israéliens violant l’espace aérien libanais font partie d’une nouvelle stratégie de son parti destinée à mettre fin «tôt ou tard» à ces survols. «La confrontation d’avions ennemis est une nouvelle donne imposée par la Résistance en riposte aux agressions et aux violations ennemies contre la souveraineté du Liban. L’ennemi devra s’y plier tôt ou tard», avait déclaré cheikh Nabil Qaouq. Il semble en fait qu’à chaque survol de l’espace aérien libanais, le Hezbollah dirige ses tirs de DCA au-dessus de certaines agglomérations frontalières israéliennes. Les projectiles, qui sont calibrés en conséquence, explosent au-dessus de ces agglomérations. Staffan de Mistura, représentant personnel au Liban du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, a critiqué à maintes reprises les survols israéliens ainsi que les tirs du Hezbollah qui traversent la ligne bleue, tracée par l’Onu pour servir de frontière après le retrait israélien en mai 2000. L’émissaire onusien estime «qu’une violation de la ligne bleue n’en justifie pas une autre, et surtout pas dans une phase de tension régionale». Selon cette source, de tels actes représentent un risque pour le Liban, dans la mesure où ils peuvent servir de prétexte à Israël pour affirmer que le Liban ne respecte par la résolution 425 ni l’accord d’avril 96, et s’en prend directement au territoire israélien, ce qui relèverait, selon l’État hébreu, d’agissements condamnés par la résolution 1373 de l’Onu forgée après le 11 septembre, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les États-Unis avaient officiellement mis en garde contre la poursuite par le Hezbollah de tirs de la DCA, arguant du fait qu’en cas de victimes israéliennes dues aux éclats d’obus, l’État hébreu pourrait mener des représailles de grande envergure. Depuis octobre 2001, Israël viole quasi quotidiennement l’espace aérien libanais, et le Hezbollah, dont les combattants sont déployés le long de la frontière avec Israël, tire fréquemment sur les avions israéliens sans jamais les atteindre.
Le Hezbollah a tiré hier sur des chasseurs-bombardiers israéliens qui violaient l’espace aérien au Liban-Sud. Les batteries antiaériennes de la formation intégriste sont entrées en action en début d’après-midi contre les appareils qui survolaient les localités de Markaba et de Aadayssé, dans le secteur central de la frontière entre les deux pays. La Résistance...