Agences exclusives Le rôle économique du Liban, véritable enjeu de la bataille en cours

Avec l’amendement du décret-loi 34/67 sur la représentation commerciale, c’est toute une conception du rôle économique du Liban qui se pose. Les agents exclusifs, qui se résignent à l’abolition de la clause d’opposabilité, se demandent, à ce stade, si le gouvernement va aller plus loin et abolir leur droit à l’indemnisation, en cas de rupture injustifiée du contrat d’exclusivité par les propriétaires de la marque représentée. «Si cette clause disparaît, affirme l’un d’eux, c’est la pérennité du métier qui est mise en cause» et tout ce qui faisait de l’agent un véritable «ambassadeur» de la firme étrangère, en lui apportant la valeur ajoutée d’une infrastructure, d’un réseau de distribution, d’un service après-vente et, tout simplement, d’une continuité. Ces préoccupations, qui seront examinées avec les responsables, rejoignent des réflexions fondamentales de l’ancien ministre des Finances Georges Corm. Quel Liban voulons-nous ? Un marché commercial ouvert à tout vent ? Un nouveau Dubaï ? Un autre Monte-Carlo ? Ou un Liban dont les secteurs productifs et les compétences sont toujours producteurs de valeurs ? Page 4