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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient - Le chef d’une unité d’élite tué après la mort de trois tankistes Deux coups durs pour l’armée israélienne en moins de 24 heures

L’armée israélienne a subi hier un deuxième coup dur avec la mort du chef d’une unité d’élite en Cisjordanie, où elle a tué un activiste islamiste palestinien, moins de 24 heures après la perte de trois tankistes dans la bande de Gaza. Le lieutenant-colonel Eyal Weiss, chef de l’unité Douvdevan, a été tué par l’effondrement d’un mur dans une maison gravement endommagée auparavant par ses hommes lors d’une opération menée à Saïda, un village du nord de la Cisjordanie, a annoncé le porte-parole de l’armée. Auparavant, un activiste du mouvement radical Jihad islamique, Anouar Abdelghani, avait été tué dans un échange de tirs à Saïda, a ajouté le porte-parole. La branche armée du Jihad islamique, les brigades al-Qods, a contesté cette version, affirmant que l’officier avait trouvé la mort dans un accrochage avec ses combattants et accusant l’armée israélienne d’avoir tué l’activiste de sang-froid après l’avoir capturé. Des fantassins israéliens appuyés par des chars ont pénétré à l’aube dans ce village situé près de la ville autonome de Tulkarem (nord). Les soldats ont capturé quatre activistes du Jihad ainsi qu’un chef d’une faction armée du Fateh, le mouvement du président palestinien Yasser Arafat, avant de se retirer de Saïda, selon le porte-parole. Deux autres membres du Jihad islamique ont en outre été capturés dans le village de Jaaba, proche de Jénine, également dans le nord de la Cisjordanie. Le Jihad islamique a fait état de la capture de 10 de ses militants à Saïda, dont un membre de la direction des brigades al-Qods à Tulkarem. Dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a lancé une série d’incursions, notamment dans le nord du territoire, où elle a détruit des maisons et des cultures, non loin de l’endroit où une attaque palestinienne la veille contre un char avait coûté la vie à trois militaires israéliens. Cette attaque réussie contre un blindé israélien, qui semblait invulnérable, constitue une première depuis le début de l’intifada. À Ramallah en Cisjordanie, des centaines de Palestiniens ont manifesté devant le quartier général du président Arafat, certains d’entre eux bombardant le bâtiment avec divers projectiles. Les manifestants, qui se réclamaient du Front populaire et du Front démocratique de libération de la Palestine (FPLP et FDLP, gauche radicale laïque), ainsi que du mouvement islamiste Hamas, exigeaient la libération de militants recherchés par Israël et arrêtés par l’Autorité palestinienne. Tard la nuit, un officier palestinien a été tué dans le camp de réfugiés de Jabaliya (nord de la bande de Gaza) par un raid aérien israélien, qui a également fait 17 blessés, ont indiqué des responsables des services de sécurité palestiniens. Selon ces responsables, la victime était un sous-lieutenant nommé Abdessalam Younès. Son corps a été extrait des décombres du quartier général de la sécurité publique palestinienne à Jabaliya, touché par plusieurs roquettes tirées par des appareils israéliens. Un porte-parole militaire israélien a déclaré qu’«après la poursuite des attaques contre des civils et soldats israéliens et leur aggravation, l’armée a attaqué le QG de la sécurité publique palestinienne» à Jabaliya. Sur le front diplomatique, le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres a rencontré vendredi à Tel-Aviv son homologue allemand Joschka Fischer, arrivé mercredi au Proche-Orient. «Le terrorisme doit cesser et nous devons trouver le moyen de retourner à la table des négociations», a déclaré M. Fischer. M. Fischer a également qualifié de «très bon» le plan élaboré par M. Peres et le président du Conseil législatif (Parlement) palestinien, Ahmad Qoreï, qui préconise la reconnaissance d’un État sur les zones actuellement contrôlées par l’Autorité palestinienne. Ce plan n’a été approuvé ni par le Premier ministre israélien Ariel Sharon ni par l’Autorité palestinienne. M. Fischer doit rencontrer M. Arafat samedi à Ramallah. Dans une déclaration commune à Paris, les ministres russe et français des Affaires étrangères Igor Ivanov et Hubert Védrine ont appelé Israël à «rétablir la liberté de mouvement» du dirigeant palestinien, cerné par les chars israéliens à Ramallah depuis le 3 décembre. Par ailleurs, le projet de la présidence espagnole de l’Union européenne de présenter dès lundi une initiative commune au Proche-Orient semblait compromis par les divergences entre les États membres, selon des sources européennes à Bruxelles.
L’armée israélienne a subi hier un deuxième coup dur avec la mort du chef d’une unité d’élite en Cisjordanie, où elle a tué un activiste islamiste palestinien, moins de 24 heures après la perte de trois tankistes dans la bande de Gaza. Le lieutenant-colonel Eyal Weiss, chef de l’unité Douvdevan, a été tué par l’effondrement d’un mur dans une maison gravement...