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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda - Nasri Lahoud réclame l’arrestation des assassins des magistrats à Saïda Le nouveau président du CSM prête serment devant le chef de l’État(photo)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a présidé hier la cérémonie de prestation de serment de M. Nasri Lahoud, après la parution du décret de sa nomination comme président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), où il succède à M. Mounir Honein, qui a fait valoir ses droits à la retraite. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Justice Samir el-Jisr. Le chef de l’État a redit, à cette occasion, sa conviction qu’une magistrature juste, indépendante et désintéressée est le rempart de l’État de droit et des institutions, et lui assure ses conditions de succès. Le système politique libanais, a ajouté en substance le chef de l’État, repose sur les principes de la séparation, de l’équilibre et de la coopération des pouvoirs. De ce fait, le pouvoir judiciaire assume une part essentielle de responsabilité dans la confiance que les Libanais ont dans leurs institutions et dans l’existence d’une instance qui défend leurs droits et veille au respect des lois et règlements, et à leur application. Le chef de l’État a invité le corps de la magistrature à se hisser au-dessus de toutes les contingences basées sur des calculs personnels ou sectaires, et de faire face à toute tentative, d’où qu’elle vienne, de limiter l’indépendance de la magistrature ou d’influer sur son intégrité. L’État est pleinement engagé à assurer au magistrat les conditions qui lui permettront d’exercer sa mission en toute quiétude, a-t-il conclu. Après avoir prêté serment d’accomplir sa mission, le nouveau président du Conseil supérieur de la magistrature et premier président de la Cour de cassation, M. Nasri Lahoud, a prononcé l’allocution suivante : «Monsieur le président, en cette noble occasion, et après avoir prêté serment d’assumer les grandes responsabilités qui m’incombent comme président du Conseil supérieur de la magistrature, j’ai l’honneur de vous faire part de quelques pensées qui me viennent à l’esprit pour hisser le corps de la magistrature vers des degrés supérieurs d’accomplissements et de perfection, dans l’espoir que les instances responsables de l’État satisferont mes aspirations à améliorer l’état général de ce corps». «Monsieur le président, toute institution a sa devise. Celle de la magistrature est : justice, détachement, probité, intégrité. Le magistrat est le dépositaire du sort des justiciables, sa parole sépare le bien du mal, il est le fer de lance de la justice, le symbole de sa pureté, un pilier essentiel de l’édifice de l’État. Une constellation de magistrats, parmi nos plus valeureuses figures, est tombée, dans l’accomplissement de sa mission, dans l’enceinte même du tribunal. Il est du devoir des institutions de l’État et de ses services d’en découvrir les auteurs, de les arrêter et de les conduire devant les tribunaux». «Monsieur le président, si le magistrat jouit de droits, il n’en assume pas moins des devoirs. Notre tâche à nous est de veiller sur ces droits et d’instaurer l’égalité entre les membres du corps de la magistrature. L’un de nos premiers devoirs, à cette étape, est de placer le juge qu’il faut à la place qu’il faut. Voilà qui est de nature à créer un climat de tranquillité et un sentiment de contentement chez les magistrats. À l’abri de l’injustice et de la partialité, ce climat d’équité placera les juges à égalité face à leurs droits et leurs devoirs, et leur rétribution sera à la mesure de leurs accomplissements». «Monsieur le président, rendre justice aux juges et consolider leur mission judiciaire comme pouvoir indépendant, loin des interférences et des ingérences, consolider leur situation matérielle et morale, et assurer leur protection sociale, leur permettra de jouir de la tranquillité d’esprit et de la pureté de pensée nécessaire pour dire le droit, juger entre l’opprimé et l’oppresseur, le bien et le mal». «Monsieur de président, vous êtes au sommet de la hiérarchie à laquelle sont confiés la Constitution et l’avènement de l’État de droit et des institutions. Nous élevons haut nos voix vers vous, pour relever le statut de la magistrature, afin qu’elle soit comme nous l’avons toujours voulue, phare de science et de connaissances, fierté de la justice et de la probité au cœur du Liban, la patrie bien-aimée, et dans le monde. Nous sollicitons de votre excellence qu’elle incite le pouvoir exécutif à coopérer avec le pouvoir législatif afin de mettre au point les lois de nature à protéger le corps de la magistrature et à en exalter la fonction et l’existence, pour qu’elle puisse s’élever à la hauteur des défis qui se dressent devant elle, que son travail de jugement soit rapide, quoique sans précipitation, car la lenteur dans la publication des jugements et leur exécution suscite les doutes dans les esprits des justiciables et ébranle la confiance et la tranquillité d’esprit de la société ; enfin qu’elle puisse suivre l’évolution sociale et assimiler les innovations de la modernité». «Je rends hommage, enfin, au dynamisme du ministre de la Justice, M. Samir el-Jisr, afin que l’informatisation des services du Palais de justice soit achevée, car les magistrats sont les instruments de la loi, et la loi est au-dessus de tous. Vive le Liban».
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a présidé hier la cérémonie de prestation de serment de M. Nasri Lahoud, après la parution du décret de sa nomination comme président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), où il succède à M. Mounir Honein, qui a fait valoir ses droits à la retraite. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la...