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Actualités - CHRONOLOGIE

Drame - Les autorités tentent de faire face à la vague de criminalité Le Chouf, en état de choc, enterre trois enfants abattus par leur père(PHOTOS)

Une vague de criminalité incontrôlable submerge le pays. Dépassé par les drames qui se succèdent, notamment les drames familiaux à l’instar de celui dont Lina Chéhab et ses enfants ont été victimes, la semaine dernière, le ministère de l’Intérieur est à la recherche d’une politique qui permettrait le signalement de personnes potentiellement dangereuses pour leur famille ou leur environnement humain immédiat. Mais en l’absence d’assistantes sociales en nombre suffisant, l’action préventive que pourrait parrainer le ministère des Affaires sociales ne peut être véritablement effective. Le Chouf était toujours en état de choc, hier, à la nouvelle de l’assassinat de trois enfants par leur père, et le suicide de ce dernier, un crime vécu comme le signe d’une perturbation de l’ordre social qui aurait engendré un drame personnel insupportable. Le petit village de Khreybé, dans le Chouf, dont le forcené était originaire, a fait de déchirants adieux hier aux trois écoliers tués par leur père, dans la nuit de dimanche à lundi, dans un geste de folie criminelle dont les mobiles restaient hier indéterminés. Qu’est-ce qui a pu pousser Mahmoud Ziad Achkar (42 ans), un soldat à la retraite, à attenter à la vie de ses enfants, avant de se suicider ? Les enquêteurs, en particulier les responsables du poste de gendarmerie de Moukhtara, n’ont toujours pas de réponse satisfaisante à cette question. L’audition, hier, de sa femme, Loubna Zeineddine, ne leur a pas permis de comprendre les raisons du drame. Du reste, l’épouse de Mahmoud Achkar est toujours traumatisée par l’incident, dont elle a failli elle-même être la victime, si l’arme du crime ne s’était pas enrayée, ce qui lui a donné le temps de se sauver du domicile, en poussant des cris d’horreur. Alertés par ses cris stridents, les hommes du voisinage s’étaient précipités vers le domicile du forcené. Il était cependant trop tard. L’homme avait saisi un fusil-mitrailleur qu’il gardait chez lui, et s’était suicidé, de deux balles qui se sont logées dans la tête. Loubna Zeineddine a marché hier derrière le convoi funèbre de ses enfants, tandis que les camarades d’école de ses enfants formaient derrière elle un cortège émouvant. Une consolation, celle de savoir que le plus jeune de ses enfants, Mahmoud (19 mois), a survécu à la balle qui a traversé la région de l’estomac, sans compter celles qui lui ont blessé la rate et le bras. Elle pleure cependant Diala (8 ans), Ziad (7 ans) et Missan (6 ans), abattus alors qu’il venaient de s’endormir, après une soirée en famille passée chez des amis. De retour au foyer, les enfants étaient rentrés dormir, laissant leur père devant le poste de télévision et la mère devant l’évier. C’est là que la malheureuse, absorbée par son travail, a entendu le premier coup de feu tiré par son mari. Le forcené, lui, a été enterré sans cérémonie religieuse, selon la coutume observée par les druzes, pour ceux qui se suicident. Multiplication des attaques à main armée Les assassinats à caractère pathologique ne sont pas les seules manifestations de la criminalité rampante qui se manifeste. Les attaques à main armée, liées par les sociologues à l’aggravation de la crise sociale, comme aux bouleversements démographiques qui marquent le pays, avec l’afflux d’étrangers de toutes nationalités, se multiplient. Dans les rapports de police, hier, six incidents de ce type, dont cinq dans des régions à prédominance chrétienne. À Bourj Brajneh, trois bandits circulant sur des motos sans plaque, ont menacé Alaeddine Mestaoui et sa femme de leurs couteaux, avant d’emporter le sac de la femme, qui contenait de l’argent et des papiers personnels. À Achrafieh, Zeina Fakhri (56 ans) a été agressée alors qu’elle rangeait sa voiture par un inconnu qui l’a menacée d’une arme à feu et lui a emporté son sac à main. Toujours à Achrafieh, Yvonne Pierre Daher (21 ans) a été attaquée par un bandit armé d’un pistolet et d’un couteau, alors qu’elle embarquait à bord de sa Daewoo. La jeune femme ne s’est pas laissée faire, et s’est battue avec son agresseur, qui l’a blessée à la main et à la tête. Elle a été soignée à l’Hôtel-Dieu. À Mar Mikhaël-Achrafieh, Joseph Wadih Barbour (41 ans) a été frappé à la tête d’un coup de bâton, par trois inconnus qui l’ont menacé de mort et lui ont volé son portefeuille. Avenue Charles Hélou, trois bandits armés de revolvers et de couteaux ont attaqué Boutros Hobeika Farah, l’ont rossé et jeté par terre, puis lui ont porté plusieurs coups de pied, avant de lui voler l’argent qu’il portait sur lui et de fuir en direction du port, où ils ont embarqué à bord d’une voiture dont leur victime a pu donner le numéro d’immatriculation. À Dora, Tony Chahine Daher (46 ans) avait embarqué à bord d’une voiture de louage où se trouvaient déjà trois autres personnes. Tombé dans le piège, l’homme a été conduit vers Sadd Bauchrieh où les bandits l’ont descendu de voiture après lui avoir fait les poches.
Une vague de criminalité incontrôlable submerge le pays. Dépassé par les drames qui se succèdent, notamment les drames familiaux à l’instar de celui dont Lina Chéhab et ses enfants ont été victimes, la semaine dernière, le ministère de l’Intérieur est à la recherche d’une politique qui permettrait le signalement de personnes potentiellement dangereuses pour leur...