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Actualités - CHRONOLOGIE

VIE POLITIQUE - Une heure de tête-à-tête entre l’ancien député et le Premier ministre Salam, chez Hariri, rappelle l’urgence d’un traitement « radical » du probléme économique

Le Premier ministre Rafic Hariri et l’ancien député de Beyrouth Tammam Salam ont évoqué ensemble avant-hier samedi les derniers développements politico-économiques sur la scène locale. Pendant soixante minutes. «Il y a un grand malaise, et vous le savez, a déclaré l’ancien parlementaire aux journalistes présents à Koraytem. Un malaise lié à la situation économique du pays et au niveau de vie des Libanais». «Cela a besoin d’un traitement radical – et lorsque l’on parle de traitement, on ne doit pas se contenter de chiffres», a-t-il ajouté. Se dépêchant de parler de «réformes» nécessaires, auxquelles il avait appelé depuis longtemps. Mais aussi du «gaspillage», et de la «corruption au sein d’une administration qui a urgemment besoin d’être redynamisée, afin de pouvoir faire face aux échéances économiques». Ainsi, Tammam Salam a appelé le Premier ministre «en personne» à hâter le «grand chambardement», à «réévaluer toute la situation au sein de l’administration». Rappelant que Rafic Hariri avait, en mai dernier, commencé cette réévalution en «étudiant sérieusement le dossier des fonctionnaires surnuméraires», il a néanmoins affirmé que cela nécessite une réelle «révision». Parce qu’ «il n’y a eu aucun suivi», a-t-il expliqué. «Le suivi est indispensable, d’abord au niveau éthique, avant le côté matériel de la chose : l’éthique permet au pouvoir de regagner de la confiance, d’acquérir une crédibilité, elle permet aux citoyens de se dire que ce pouvoir est conscient et de leurs problèmes et des échéances. Qu’il n’est pas simplement préoccupé de chiffres, ou de quelques accords signés par-ci par-là, ou de show-off – comme on le voit lors de certains congrès. Voilà pourquoi j’insiste sur l’importance et l’urgence d’un règlement sérieux de cette réalité», a souligné Tammam Salam. Interrogé ensuite sur la situation régionale, à la lumière notamment des allégations israéliennes contre le Liban, l’ancien député a reconnu l’existence d’un autre malaise, né de la politique américaine de lutte contre le terrorisme. «La définition du terrorisme est malheureusement devenue chaotique et diffamatoire. Parfois même, aux côtés de cette volonté US de mettre un terme au terrorisme mondial, il y a, dans ces définitions, un peu de falsification. Et Israël ne laisse passer aucune occasion pour donner à croire que le terrorisme tel qu’il l’entend lui-même et celui dont souffrent les États-Unis sont un seul et même terrorisme», a-t-il accusé. Appelant le Liban et les pays arabes à faire le maximum pour rectifier le tir et battre Israël à son propre jeu. «Mais il y a une chose très importante aujourd’hui : plus Israël essaie d’impliquer les Arabes dans une quelconque forme de terrorisme, plus les Arabes se doivent de faire le distinguo entre le rôle de l’État hébreu et celui des États-Unis à ce niveau», a conclu Tammam Salam.
Le Premier ministre Rafic Hariri et l’ancien député de Beyrouth Tammam Salam ont évoqué ensemble avant-hier samedi les derniers développements politico-économiques sur la scène locale. Pendant soixante minutes. «Il y a un grand malaise, et vous le savez, a déclaré l’ancien parlementaire aux journalistes présents à Koraytem. Un malaise lié à la situation économique du...