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Actualités - CHRONOLOGIE

COOPÉRATION - Le ministre syrien du Tourisme, reçu par Lahoud et Hariri, signera aujourd’hui un accord avec Karam El-Qalaa à Beyrouth pour inscrire le Liban et la Syrie « sur une seule et même carte touristique » (photo)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a assuré hier que «la résistance du Liban vient compléter celle de la Syrie». Qu’elle vient compléter «les positions du président Hafez el-Assad – celles qui avaient renforcé l’identité arabe et redonné à la cause nationale toute son ampleur». Ajoutant que Bachar el-Assad est bien «le digne héritier de son père : il continue à transmettre la bonne parole en empruntant les mêmes voies». Le locataire de Baabda recevait hier dans la matinée le ministre syrien du Tourisme Saadallah Agha el-Qalaa, en présence de son homologue libanais Karam Karam, et du secrétaire général du Conseil supérieur mixte libano-syrien, Nasri Khoury. Le ministre syrien est à Beyrouth à l’invitation de Karam Karam, afin d’évoquer avec lui les différents moyens de renforcer les relations bilatérales sur le plan du tourisme. Et d’arriver à une véritable complémentarité touristique – en inscrivant notamment les deux pays «sur une seule et même carte touristique». Le ministre syrien a transmis au locataire de Baabda un message de Bachar el-Assad, qui rendait hommage aux positions du général Lahoud avant et après la libération. Celles qui «ont permis au Liban de retrouver une présence et un rôle exceptionnels», sur les plans régional et international. Le chef de l’État a pour sa part loué la coopération touristique entre Beyrouth et Damas, soulignant que «le tourisme permet d’établir un dialogue continu, qui prend sa source dans l’histoire pour arriver à la réalité, au concret : c’est alors qu’il y a partenariat». Précisant d’abord que c’était sa première visite hors-Syrie depuis sa nomination, le ministre syrien a répondu aux questions des journalistes, axant sa réponse sur «l’intérêt commun libano-syrien» sur le plan touristique. «Le tourisme est, pour nous Syriens, notre pétrole de demain. Et nous sommes persuadés que le tourisme peut permettre de redessiner l’image d’un pays – en l’occurrence, l’image de la Syrie et celle du Liban dans le monde. Lorsque le touriste viendra voir par lui-même tout ce qu’il y a à voir dans nos deux pays, il comprendra que l’image véhiculée par les médias sionistes, ou certains médias occidentaux parfois, est fausse. Mais nous ne pouvons parfaire cette conception-là du tourisme sans une complémentarité entre le Liban et la Syrie. Aujourd’hui, le touriste qui vient au Liban ou en Syrie ne débarque pas uniquement dans un seul et même pays : il débarque dans une zone touristique exhaustive. Cela nécessite de véritables accords, à l’instar de ceux que nous avons récemment signés avec l’Espagne – le deuxième pays le plus visité au monde –, ou de ceux que nous allons prochainement signer avec la Grèce. Des accords concernant l’infrastructure touristique (hôtels, restaurants, etc.). Et si le Liban adhère à ce partenariat touristique stratégique, il n’en sera, comme la Syrie, que bénéficiaire», a-t-il dit. Interrogé sur ce qu’il avait dit au préalable au sujet de l’intérêt commun libano-syrien, il a répondu que «l’accord en question sera signé demain. Un accord censé réglementer le passage d’un million de Libanais qui viennent, par an, en Syrie, ainsi que celui des 2 millions de Syriens qui débarquent annuellement au Liban», a indiqué Saadallah Agha el-Qalaa. Avant de rajouter que les deux pays sont devenus, depuis les événements du 11 septembre, deux destinations touristiques fort prisées par les Arabes, notamment. «Nous allons donc débattre du moyen de faciliter le passage à travers les frontières communes. Ainsi, dans tous les aéroports et les voies de passage en Syrie, nous allons poster des agents habillés d’un uniforme spécial, et dont la mission est de venir en aide au touriste, qu’il soit arabe ou européen et quels que soient ses besoins», a-t-il précisé. Indiquant que son homologue libanais allait faire de même, et qu’il leur restait à voir comment faire de même le long de la frontière commune libano-syrienne. Notons que le ministre syrien du Tourisme a été reçu également par le Premier ministre Rafic Hariri, qui a organisé un déjeuner en son honneur. Et qu’à son arrivée au poste-frontière de Masnaa, il avait assuré aux journalistes présents que les discours américains et israéliens (concernant le Liban et la Syrie) «n’affecteront en rien le flux touristique» dans les deux pays.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a assuré hier que «la résistance du Liban vient compléter celle de la Syrie». Qu’elle vient compléter «les positions du président Hafez el-Assad – celles qui avaient renforcé l’identité arabe et redonné à la cause nationale toute son ampleur». Ajoutant que Bachar el-Assad est bien «le digne héritier de son père :...