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Actualités - CHRONOLOGIE

Carburants - Les sociétés importatrices refusent de distribuer leurs produits depuis samedi Les stations d’essence ont des réserves jusqu’à mercredi

Une nouvelle crise menace de secouer le secteur des carburants dont les prix ont enregistré une hausse de 10 % à partir de vendredi dernier en application de la TVA. La crise cette fois-ci ne provient pas de la grogne des citoyens qui se voient une nouvelle fois imposé une hausse supplémentaire sur le prix de l’essence dont ils ne peuvent pas se priver en l’absence d’un service de transport en commun moderne et fiable, mais des sociétés d’importation du carburant et des stations d’essence. Les premières refusent de distribuer le carburant alors que les secondes annoncent qu’elles peuvent, grâce à leurs réserves, assurer les besoins jusqu’à mercredi au plus tard. C’est l’introduction de la TVA qui a été à l’origine de cette nouvelle crise. Les sociétés d’importation s’opposent à la nouvelle tarification imposée par le ministère de l’Énergie et refusent depuis samedi de livrer l’essence importée. Pendant ce temps, des tractations sont prévues entre les responsables de ce secteur et le ministère de l’Énergie. Une source proche du ministère a indiqué samedi que le président du Conseil, Rafic Hariri, devrait s’entretenir aujourd’hui avec les représentants des sociétés d’importation et ceux des stations d’essence afin de trouver une solution à cette crise et d’empêcher une éventuelle pénurie d’essence. En effet, au cas où les tractations entre les différentes parties n’aboutiraient pas d’ici à mercredi, les stations d’essence seraient privées de carburant. Le président du syndicat des propriétaires des stations d’essence, M. Sami Brax, a indiqué à L’Orient-Le-jour que «les stations continuaient d’approvisionner les citoyens en carburant malgré le fait que les sociétés d’importation s’abstiennent de leur distribuer cette matière». Et d’ajouter que «les réserves leur permettent de subvenir aux besoins du marché jusqu’à mercredi». M. Brax a précisé que le montant des taxes imposées sur le bidon d’essence a atteint 14 000 LL. Il a estimé que «les crises qui secouent ce secteur de façon périodique vont aboutir à sa privatisation». «Un accord doit être conclu entre l’État, les sociétés importatrices de carburants et les propriétaires des stations afin d’éviter une pénurie d’essence», a-t-il conclu. Pour sa part, M. Bahige Abou Hamzé, président du syndicat des sociétés importatrices de carburant, a indiqué que «le ministre de l’Énergie, M. Mohammed Abdel Hamid Beydoun, avait promis, il y a cinq semaines, d’établir une nouvelle tarification équitable et de mettre en place un mécanisme clair d’application de la TVA». «Il n’a, jusqu’à aujourd’hui, rien fait de tout cela», a-t-il ajouté. «Ces demandes sont des droits acquis aux sociétés de distribution du carburant», a poursuivi M. Abou Hamzé en affirmant que «les sociétés ne pouvaient plus supporter de nouvelles impositions notamment après la hausse de 1 800 LL sur le prix de l’essence». «Nous supportons des charges financières qui s’élèvent à trois milliards cinq cent millions de livres libanaises quotidiennement», a poursuivi M. Abou Hamzé. «Nous souhaitons mettre un terme à cette crise», a-t-il ajouté en précisant que des tractations étaient également en cours avec le directeur général du pétrole, M. Samih el-Rayiss.
Une nouvelle crise menace de secouer le secteur des carburants dont les prix ont enregistré une hausse de 10 % à partir de vendredi dernier en application de la TVA. La crise cette fois-ci ne provient pas de la grogne des citoyens qui se voient une nouvelle fois imposé une hausse supplémentaire sur le prix de l’essence dont ils ne peuvent pas se priver en l’absence d’un...