Proche-Orient - Peres continue d’afficher sa différence Sharon et Washington rejettent la « vision de la paix » d’Arafat

Depuis l’affaire du cargo Karine A, plus un jour ne passe sans qu’il se confirme qu’Israéliens et Américains sont sur la même longueur d’onde dans la crise qui secoue les territoires palestiniens. Les subtilités diplomatiques qu’imposait son statut de parrain du processus de paix ne semblent plus trop retenir Washington qui, à l’unisson avec Ariel Sharon, a rejeté hier la «vision de la paix» de Yasser Arafat, exigeant de lui «100 % d’efforts contre le terrorisme». Dans une tribune libre publiée dans le New York Times, le président palestinien avait pourtant clairement condamné les attaques contre les civils israéliens et affirmé vouloir dialoguer avec l’État hébreu. Il a certes réitéré sa demande d’une reconnaissance par Israël du droit au retour des réfugiés de 1948, mais s’est aussitôt empressé d’ajouter pour la première fois qu’il fallait tenir compte des «soucis démographiques d’Israël». Seule note discordante dans cette situation tranchée, Shimon Peres, qui s’emploie à prendre le contre-pied des positions d’Ariel Sharon et parle de «lueur d’espoir» après ses discussions avec des personnes de l’entourage de Yasser Arafat. Page 16