Enquête sur la mort de Jean Ghanem

Trois suspects ont été entendus hier dans l’enquête sur l’assassinat le 24 janvier de l’ancien ministre Élie Hobeika. Deux des suspects, originaires de Jezzine, anciens membres de l’Armée du Liban-Sud (ALS, supplétive d’Israël) et ayant à ce titre purgé six mois et un an de prison après le retrait israélien en mai 2000, ont été confrontés aux vendeurs de la voiture piégée qui a servi à l’attentat. Ils ont été relâchés mais ne pourront quitter le pays sans autorisation des autorités judiciaires. Le dernier propriétaire connu de la voiture, Georges Hanna, maintenu depuis six jours en garde à vue sans être suspect, a été relâché. Il avait participé, avec quatre autres revendeurs, à l’établissement du profil approximatif du dernier acheteur de la Mercedes d’occasion. Par ailleurs, le procureur général près la Cour de cassation Adnane Addoum a chargé le bureau de la lutte antiterroriste d’ouvrir une enquête sur les circonstances du décès de l’ancien député Jean Ghanem, mort le 1er janvier dans un accident de voiture. Selon les premiers éléments de l’enquête, le bureau de Ghanem à Hadeth avait été saccagé le 28 décembre 2001, soit quelques jours avant sa mort. Sans porter plainte, il avait indiqué à la police que «les malfaiteurs semblaient être à la recherche de documents».