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Actualités - CHRONOLOGIE

Arabes - Terrorisme et intifada se partageront l’essentiel des discussions Le sommet de Beyrouth : ordinaire, mais de portée exceptionnelle

Le sommet arabe prévu à Beyrouth les 27 et 28 mars aura une portée exceptionnelle en dépit de son caractère cyclique, estime-t-on de sources bien informées citées par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane. L’importance de cette conférence tient au fait qu’elle doit se dérouler à un moment où la question palestinienne passe par une phase particulièrement difficile et alors que le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, se trouve toujours assiégé à Ramallah par l’armée israélienne. Nul ne sait si, à la date du sommet, M. Arafat sera en mesure de sortir de Ramallah, ou si, au contraire, il aura été assassiné par les Israéliens, indique-t-on de mêmes sources. Ces sources rappellent, dans ce cadre, les récentes déclarations du Premier ministre israélien Ariel Sharon regrettant ne pas avoir tué le chef de l’OLP lors du siège de Beyrouth par l’armée israélienne, en 1982. Elles relèvent aussi que, selon les informations filtrées par le bureau de M. Sharon, un plan pour assassiner M. Arafat serait déjà prêt et n’attendrait que le feu vert des experts chargés d’évaluer les «répercussions négatives» d’un tel acte. Toujours est-il que malgré cette ambiance, le sommet sera appelé à discuter de questions ordinaires à la lumière des résolutions prises précédemment lors des sommets du Caire et d’Amman, poursuit-on de mêmes sources. La conférence aura notamment à examiner un rapport qui avait été demandé l’année dernière par le sommet d’Amman, autour d’un certain nombre de questions qu’il avait été décidé de suivre. Mais le sujet principal qui s’imposera aux chefs d’État arabes qui se réuniront à Beyrouth sera naturellement la lutte internationale contre le terrorisme. Ce sera la première fois que cette question se posera devant un sommet arabe depuis les attentats du 11 septembre aux États-Unis. Sur ce thème, on ne doit pas s’attendre à des surprises majeures. On prévoit, en effet, selon les sources informées, que les chefs d’État insisteront une nouvelle fois sur la nécessité d’une distinction claire entre terrorisme et résistance contre l’occupation. En tout état de cause, les dirigeants arabes devront consacrer une grande partie de leurs discussions à cette question, sachant qu’il s’agit bien actuellement du sujet de préoccupation prioritaire du président américain George W. Bush, bien avant l’hypothétique relance du processus de paix au Proche-Orient. Le Liban, quant à lui, a déjà remis au secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, un avant-projet d’ordre du jour sur les questions qui doivent faire l’objet de discussions lors du sommet, ajoute-t-on de mêmes sources. Ce texte s’articule autour de cinq grands points : 1 – Le conflit arabo-israélien, qui comporte lui-même trois sous-thèmes, à savoir l’occupation par Israël des fermes de Chebaa, du Golan et de parties du territoire de l’Autorité palestinienne, la question de Jérusalem et l’avenir de l’intifada ; 2 – le terrorisme international ; 3 – l’évolution des rapports entre l’Irak et le Koweït et les tentatives de médiation menées par M. Moussa entre ces deux pays ; 4 – le règlement des arriérés dus par certains membres à la Ligue arabe, et enfin, 5 – des questions diverses posées par chacun des États participants. Mais, précisent les mêmes sources, le cadre définitif de l’ordre du jour sera déterminé les 9 et 10 mars lors de la réunion ordinaire du Conseil de la Ligue (qui regroupe les ministres des Affaires étrangères), au Caire.
Le sommet arabe prévu à Beyrouth les 27 et 28 mars aura une portée exceptionnelle en dépit de son caractère cyclique, estime-t-on de sources bien informées citées par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane. L’importance de cette conférence tient au fait qu’elle doit se dérouler à un moment où la question palestinienne passe par une phase particulièrement...