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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition Gemayel : « La vie politique est suspendue »

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a dressé hier un bilan pessimiste de la conjoncture locale, affirmant que «la vie politique libanaise est suspendue, la démocratie interdite, l’opposition plurielle annihilée et la libre décision spoliée». M. Gemayel s’exprimait à Sin el-Fil, devant une délégation du département suédois de l’émigration, venue recueillir des informations relatives au dossier de l’émigration et au respect des droits de l’homme et des libertés publiques au Liban. M. Gemayel a évoqué avec ses hôtes «les intimidations dont le peuple libanais est la victime» et, plus particulièrement, «les arrestations arbitraires et les menaces directes» qui visent l’opposition. Commentant le débat budgétaire et les interventions des députés, l’ancien chef de l’État a estimé qu’ils n’auraient pas de résultats et qu’on se trouve en présence de deux monologues, celui du pouvoir et celui de l’opposition. «Qu’est-il advenu du principe de la responsabilité du gouvernement ? Où sont les institutions, censées réaliser la démocratie et trouver des solutions aux problèmes posés ? En définitive, il ne s’agissait que d’un défoulement, à la suite duquel chacun lève la main et vote. Le gouvernement obtient la majorité des voix et tout reste en l’état», a poursuivi M. Gemayel. «La vie politique et la démocratie sont suspendues au Liban. Le fait que toutes ces discussions et ces critiques n’aboutissent à aucun résultat en est la preuve», a-t-il ajouté, estimant qu’un «changement gouvernemental ne résoudra rien». M. Gemayel a par ailleurs condamné l’assassinat d’Élie Hobeika, en déplorant les accusations qui ont été lancées par certains avant le déroulement de l’enquête. Commentant les mesures de sécurité prises à la suite de cet attentat et la situation dans le pays, M. Gemayel s’est demandé selon quelle logique des dîners politiques «sont empêchés» alors qu’un meeting d’un parti dissous (la branche Fouad Malek des Forces libanaises) s’est déroulé il y a quelques jours sous la surveillance des forces de l’ordre. M. Gemayel a enfin indiqué que «plusieurs personnalités politiques qui tentent de jouer un rôle indépendant ont reçu des menaces de mort directes, provenant de parties responsables».
L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a dressé hier un bilan pessimiste de la conjoncture locale, affirmant que «la vie politique libanaise est suspendue, la démocratie interdite, l’opposition plurielle annihilée et la libre décision spoliée». M. Gemayel s’exprimait à Sin el-Fil, devant une délégation du département suédois de l’émigration, venue...