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Actualités - CHRONOLOGIE

Drame - Un forcené massacre une femme, son fils et un de leurs amis Crime passionnel atroce à Sarba : trois tués et une jeune fille disparue(photos)

Les habitants d’un complexe résidentiel apparemment très paisible de Sarba (Jounieh) se sont réveillés hier sur une tragédie qui a massacré une famille : deux des habitants de l’immeuble, Lina Chéhab (41 ans, divorcée de Claude Habib) et son fils Patrick (16 ans), ainsi qu’un ami de ce dernier, Rabih Wajdi Sfeir (19 ans), ont été trouvés morts dans l’appartement des Chéhab, tués par balles. Le seul témoin qui a survécu au drame, Walid Baaklini, a réussi à échapper à la folie meurtrière du tueur présumé, Simon Youssef Dounia (31 ans), arrêté peu après et hospitalisé, inconscient, à l’Hôpital Notre-Dame, après avoir ingurgité une forte dose de barbituriques. Il se trouvait hier aux soins intensifs avec une garde renforcée à sa porte et a été interrogé dès son réveil par le procureur général près la cour d’appel du Mont-Liban, Jean Fahd. Les cadavres ont été transportés au même hôpital. Au centre de ce drame, se trouve la fille de Lina Chéhab, Pamela Habib (19 ans), dont Dounia était amoureux et qui vraisemblablement n’était pas payé de retour. Elle demeurait introuvable hier malgré toutes les recherches effectuées par les forces de l’ordre. Témoin-clé de l’affaire, la question se pose désormais de savoir si elle est morte ou vive. Elle aurait été en compagnie du tueur présumé la veille du crime jusqu’à 22h, selon les dires de ce dernier. Sa disparition n’en pose pas moins de nombreux points d’interrogation : a-t-elle été forcée d’accompagner Simon ce soir-là ou celui-ci a-t-il usé de ruse pour l’entraîner vers un sort inconnu ? Selon les informations de notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber, c’est après la disparition de la jeune fille, à deux heures du matin, dans la nuit de jeudi à mercredi, que Simon Dounia s’est dirigé vers le domicile de Lina Chéhab. Il y a tué cette dernière d’un premier coup de feu. Son fils, Patrick, qui est un ami proche de Simon, se trouvait au lit, et a été éveillé en sursaut par le bruit. Mais avant qu’il ait eu le temps de se lever, le tueur l’a abattu. Avant de quitter l’appartement, il se heurte à un autre ami de la famille, Rabih, un témoin gênant qu’il décide de liquider à son tour. Mais ce que le meurtrier n’avait pas prévu, c’était l’arrivée de Walid, un autre ami de Pamela, qui le voit quitter l’immeuble. Il tente également de tuer cet autre témoin capable de l’identifier, mais Walid parvient à s’échapper et à alerter la police. Les agents de l’ordre ont effectué sur-le-champ des patrouilles dans la région, réussissant à retrouver Simon dans sa voiture. En les voyant, celui-ci ingurgite cinq cachets de calmants, dans une tentative présumée de se suicider. Il perd conscience brièvement et est transporté à l’hôpital Notre-Dame où il subit un lavage d’estomac. Sur ces entrefaites, le procureur général du Mont-Liban Jean Fahd, qui avait déjà inspecté la scène du crime, se rend à l’hôpital. Il interroge Dounia qui nie son implication dans le triple meurtre. Mais les rapports du médecin légiste Sarkis Abou Akl et du Dr Mansour Mouawad prouvent que les balles qui ont tué Lina, Patrick et Rabih provenaient d’un revolver de calibre 9 mm, similaire à celui trouvé en possession de l’accusé. Par ailleurs, Simon a prétendu n’avoir aucune idée de l’endroit où se trouve Pamela, mais a avoué qu’il l’avait accompagnée dans sa voiture la veille du crime à un restaurant de Zouk Mikaël, près du domicile du poète Élias Abou Chabké, et qu’il l’y a laissée. La version de Simon a évidemment été contredite par le principal témoin, Walid. Curieusement, aucun des habitants des deux grands blocs blancs où vivaient les victimes, construits dans une impasse donnant sur une colline verte et où les appartements ressemblent davantage à des chalets, ne déclare avoir entendu ou vu quoi que ce soit la nuit du triple meurtre, lorsqu’ils sont interrogés par L’Orient-Le Jour. «C’est en accompagnant les enfants à l’école que nous avons vu les gendarmes et les corps qu’on transportait en ambulance», nous raconte un voisin de palier des Chéhab. Même le concierge n’a pas été tiré de son sommeil par les événements. «Je n’ai été réveillé que par les gendarmes qui ont sonné plus tard à ma porte, accompagnés du seul survivant du drame», raconte-t-il. Plusieurs heures après le meurtre, le choc se lit toujours sur les visages. Sur la victime elle-même et sur ses enfants, peu de renseignements filtrent à travers les paroles des voisins desquels elle semblait peu connue. «Il faut dire que les voisins ne se connaissent pas très bien dans ces immeubles», nous souffle l’un d’eux. Divorcée depuis longtemps de son mari et élevant seule ses deux enfants, Lina Chéhab vivait depuis quatre ou cinq ans dans l’immeuble. Elle avait apparemment ouvert depuis peu un Internet-café à Sahel Alma (également à Jounieh), et était de ce fait souvent obligée de rentrer tard du travail, selon des témoignages. Hier au soir, le procureur Jean Fahd a ordonné l’arrestation de l’accusé Simon Dounia qui demeure sous une garde rapprochée. De leur côté, les forces de l’ordre ont poursuivi jusqu’au soir les recherches pour retrouver Pamela, dont le sort demeure inconnu. S.B.
Les habitants d’un complexe résidentiel apparemment très paisible de Sarba (Jounieh) se sont réveillés hier sur une tragédie qui a massacré une famille : deux des habitants de l’immeuble, Lina Chéhab (41 ans, divorcée de Claude Habib) et son fils Patrick (16 ans), ainsi qu’un ami de ce dernier, Rabih Wajdi Sfeir (19 ans), ont été trouvés morts dans l’appartement des...