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Husseini : Pour la chose publique, Hariri n’a pas suffisamment d’expérience

Cinquième à prendre la parole au cours de la séance nocturne, l’ancien chef du Législatif, Hussein Husseini, a axé son intervention sur des considérations d’ordre constitutionnel en rapport, notamment, avec les prérogatives du président de la République et du Conseil des ministres. Affirmant que la Constitution issue de l’accord de Taëf n’est pas appliquée, M. Husseini a dressé un tableau rapide des prérogatives du chef de l’État, précisant que, «contrairement à l’idée reçue, le pouvoir dont jouit le président de la République n’est nullement symbolique». L’ancien chef du Législatif a déclaré sur ce plan que dans le but de bien définir le rôle du chef de l’État, il était nécessaire d’élaborer une loi et un mécanisme adéquat pour organiser l’action du Conseil des ministres. Après ce long exposé politico-constitutionnel, M. Husseini a repris un ton quelque peu polémique en accusant d’abord certains cercles du pouvoir d’avoir fait pression sur le Conseil constitutionnel pour l’amener à rejeter le recours en invalidation de la loi sur la TVA. Reprochant au gouvernement de n’avoir pas mis en application le principe du développement équilibré, M. Husseini a violemment pris à partie le Premier ministre, rappelant à ce sujet qu’il s’était opposé à sa nomination à la tête du gouvernement «parce qu’à mon avis, Rafic Hariri ignore les détails de la vie libanaise, de même qu’il n’a pas suffisamment d’expérience au niveau de la gestion de la chose publique». Abordant la politique économique du gouvernement, M. Husseini a vivement critiqué la loi sur la TVA, soulignant que le Liban avait besoin non pas d’un surcroît de taxes, mais plutôt d’une profonde réforme fiscale et administrative. «Nous avons besoin d’une réforme susceptible d’accroître les recettes sans avoir recours à une surtaxe, a-t-il déclaré. Cette réforme doit être définie par une équipe de travail spécialisée, capable de suivre une approche scientifique et de se conformer à des pratiques démocratiques». Quoi qu’il en soit, l’intervention de Hussein Husseini sera surtout marquée par les altercations de ce dernier avec Rafic Hariri. Et pendant que le premier contestait les interruptions incessantes et antiréglementaires du Premier ministre, et que Rafic Hariri se plaignait de ne pas pouvoir en placer une durant cinq jours, Nabih Berry résolvait le problème. «Tu n’as pas encore compris qu’il (Hussein Husseini) n’a aucune envie d’entendre ta voix ?» Notons enfin les deux interventions qui ont précédé celle de l’ancien président de la Chambre – à savoir celle de Mohammed Kabbara qui, au nom du bloc tripolitain, s’en est violemment pris à ce gouvernement «qui décide mais n’exécute pas», ainsi que celle de Ghounwa Jalloul.
Cinquième à prendre la parole au cours de la séance nocturne, l’ancien chef du Législatif, Hussein Husseini, a axé son intervention sur des considérations d’ordre constitutionnel en rapport, notamment, avec les prérogatives du président de la République et du Conseil des ministres. Affirmant que la Constitution issue de l’accord de Taëf n’est pas appliquée, M....