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SUD - Beyrouth déplore la prochaine réduction des effectifs de la Finul L’Onu remet au Liban des plans permettant de situer 405 000 mines israéliennes (PHOTO)

Les Nations unies ont remis au Liban des cartes sur l’emplacement de 405 000 mines placées par Israël avant son retrait du Liban-Sud en mai 2000, a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, qui s’adressait à la presse après un entretien avec Staffan de Mistura, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan au Liban. «Le Liban a reçu de l’Onu de nouvelles cartes des champs de mines placées par Israël avant son retrait en mai 2000, portant sur l’emplacement de 405 000 mines», a-t-il indiqué, sans préciser la date à laquelle les cartes ont été remises. «Ces cartes ne représentent toutefois pas la totalité des champs de mines israéliens au Liban-Sud», a souligné M. Hammoud. «Le Liban n’a pas cessé de réclamer ces cartes bien qu’Israël ait chaque fois affirmé avoir livré toutes les cartes en sa possession», a ajouté M. Hammoud. Pour sa part, le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Timour Goksel, a indiqué à l’AFP que ces nouvelles cartes israéliennes avaient été remises au Liban il y a près de trois semaines. Selon lui, elles ne couvrent pas la totalité des champs de mines laissées par Israël et sa milice locale, aujourd’hui démantelée, l’Armée du Liban-Sud (ALS). «Les cartes couvrent presque toute la zone courant le long de la frontière, mais pas toute et notamment pas la région de Jezzine», a-t-il ajouté. «Les Israéliens nous ont dit ne pas avoir de cartes pour cette région, mais nous espérons qu’ils pourront les obtenir», a ajouté M. Goksel. Au printemps 2000, une première estimation de l’Onu avait fait état de 130 000 mines et obus non explosés, laissés par Israël après son retrait de la zone d’un millier de kilomètres carrés qu’il a occupée pendant vingt-deux ans au Liban-Sud. La Finul estime qu’il faudrait quatre ans pour s’en débarrasser. Depuis le retrait israélien, au moins quinze Libanais, enfants et cultivateurs, ont été tués et plus de cent autres ont été blessés par l’explosion de mines dans le sud du pays. Une vingtaine d’artificiers libanais et syriens ont en outre été blessés lors d’opérations de déminage, financées essentiellement par les Émirats arabes unis. Timing « inopportun » Sur un autre plan, le ministre des Affaires étrangères a déploré la décision de réduction de près de la moitié des forces de l’Onu au Liban d’ici à la fin de l’année, tout en soulignant que la nature de la mission avait été maintenue. «Le moment est inopportun pour réduire les effectifs de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) tant que sa mission n’est pas entièrement remplie», a-t-il indiqué. Le Conseil de sécurité de l’Onu avait décidé lundi de réduire la Finul de 3 700 hommes actuellement à seulement 2 000 d’ici à la fin de l’année, et avait prolongé de six mois le mandat de ces troupes. Le chef de la diplomatie libanaise a ajouté que le «Liban est toutefois satisfait que la nature de la mission de la Finul n’ait pas été modifiée», pour être réduite à celle d’une simple force d’observateurs non armés. Le Liban estime, en effet, que le retrait israélien du Liban-Sud, dont doit s’assurer la Finul, n’est pas complet tant que l’armée israélienne occupe le secteur des hameaux de Chebaa, une zone contestée d’une vingtaine de kilomètres carrés, aux confins du Liban et de la Syrie. Faute de document officiel communiqué par la Syrie et le Liban démontrant que le secteur contesté appartient à ce dernier pays, l’Onu considère qu’il est syrien. En conséquence, il relève, aux yeux de l’organisation internationale, des résolutions 242 et 339 du Conseil de sécurité et non de la 425 qui concerne le Liban-Sud. Pour sa part, M. de Mistura a déclaré que la réunion a servi à un examen approfondi de la décision du Conseil de sécurité de proroger le mandat de la Finul, d’en réduire les effectifs, non sans les restructurer, et de maintenir inchangée la nature de sa mission. «Le Conseil de sécurité a adopté de nombreux points soulevés dans le rapport du secrétaire général des Nations unies, notamment au niveau de la prorogation du mandat et des violations bilatérales de la ligne bleue, surtout que M. Annan estime qu’une violation ne saurait en justifier une autre». «Le secrétaire général a également mis en évidence la présence accrue de l’administration libanaise au Liban-Sud, l’organisation d’élections, un déploiement des forces armées libanaises et de sérieuses opérations de déminage», a-t-il ajouté. M. de Mistura a affirmé en outre que la Finul assurera désormais une couverture renforcée de la ligne bleue «dans toutes les directions». Au niveau de la réduction des effectifs de la Finul, le représentant du secrétaire général des Nations unies au Liban a relevé l’opposition du gouvernement libanais à cette décision, affirmant que la réduction sera entamée durant l’été 2002 et se terminera vers la fin de la même année, «au lieu de se dérouler en juillet prochain, comme initialement prévu».
Les Nations unies ont remis au Liban des cartes sur l’emplacement de 405 000 mines placées par Israël avant son retrait du Liban-Sud en mai 2000, a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, qui s’adressait à la presse après un entretien avec Staffan de Mistura, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan au Liban. «Le Liban...