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Honein : La tutelle syrienne nous a enlevé toute initiative, toute ambition...

Salah Honein axe l’introduction de son intervention sur la morale publique. Valeur indispensable, valeur perdue... «C’est uniquement grâce à une morale publique saine que tout peut se faire. Justement : où en sommes-nous avec les libertés ? Avec la dignité ? Où en sommes-nous avec la loi, la souveraineté ? Avec le sens des responsabilités, avec la justice, où en sommes-nous avec la morale publique ?», demande le député de Baabda. Et met le doigt sur la plaie : où en est le Liban dans sa participation à l’évolution mondiale ? «Maintenant que nous avons perdu, l’un après l’autre, tous nos rôles – économique comme politique – maintenant que l’on se suffit de la logique de la tutelle syrienne. Une tutelle syrienne qui nous éloigne de tout esprit d’initiative, de toute ambition, de toute émulation – qui nous éloigne même de tout poste de responsabilité, de tout rôle de leader, à bien des niveaux.» Dit d’une voix claire, nette, forte, ce constat impose le silence dans l’hémicycle, et Nabih Berry se retourne vers la tribune pour suivre plus attentivement les mots du député. «Jusqu’à quand continuera-t-on à exclure certains courants de la scène politique ?», demande le député du bloc Joumblatt. Pour lequel il n’y a pas de résultat sans entente. «Et les efforts de tous ceux qui essaient de nous convaincre du contraire en tabassant et en opprimant sont vains», parce que l’entente est la base de toute société. «Et le gouvernement d’entente tellement attendu, celle de l’existence d’un pouvoir». La chose est claire : pour Salah Honein, il n’y a toujours pas de pouvoir. Sur le plan économique, il s’attaque à deux fronts. Les huit dernières années d’abord, «au cours desquelles on a vu ce que l’on n’a pas vu pendant les années de guerre : l’endettement incontrôlé et effréné du gouvernement. Donc, des questions s’imposent : comment ont été dilapidées les épargnes des Libanais ? Le système bancaire peut-il continuer à durer alors que le Trésor est déficitaire ? De plus l’État est désormais incapable de supporter le poids de ses dettes. Quel est donc le plan de l’État ?» se demande-t-il, rappelant que la Banque centrale avait perdu 4 milliards de dollars pour soutenir la livre. Enfin, au sujet des biens-fonds maritimes, il s’est sévèrement étonné de voir l’État continuer à fermer les yeux, «alors que ceux qui ont mis la main sur l’argent de l’État, défiguré les côtes, vendu le mètre carré illégalement pris et illégalement construit à des milliers de dollars, sont dans une paix royale» ?
Salah Honein axe l’introduction de son intervention sur la morale publique. Valeur indispensable, valeur perdue... «C’est uniquement grâce à une morale publique saine que tout peut se faire. Justement : où en sommes-nous avec les libertés ? Avec la dignité ? Où en sommes-nous avec la loi, la souveraineté ? Avec le sens des responsabilités, avec la justice, où en...