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Actualités - OPINION

L’État confiant dans sa capacité à maintenir la sécurité

En dépit du choc qu’a représenté l’assassinat, à Hazmieh, de l’ancien ministre et député Élie Hobeika, les milieux officiels se montrent confiants quant à la capacité des services étatiques à maintenir la sécurité et à sauvegarder la stabilité interne. Les sources proches du pouvoir soulignent sur ce plan que cela peut paraître paradoxal, mais les circonstances dans lesquelles s’est produit l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à Hobeika prouvent qu’en réalité la sécurité est malgré tout bien préservée dans le pays. C’est du moins ce qu’a souligné le président Émile Lahoud qui a précisé à ce propos que, «par le passé, la scène locale était le théâtre de troubles et de soubressauts sécuritaires à chaque fois qu’un assassinat ou qu’un attentat se produisait». «Aujourd’hui, la situation est restée calme malgré l’ampleur de l’attentat (qui a coûté la vie à Hobeika) et en dépit du soutien populaire dont jouissait la victime», a notamment déclaré le chef de l’État, qui a ajouté à ce sujet : «Si nous n’avons assisté à aucune détérioration, c’est parce que la situation sur le plan interne est suffisamment stable pour ne pas être ébranlée par de tels crimes. L’unité des Libanais, qui a permis la libération du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest, se consolide de jour en jour. Elle permettra, grâce aussi à la vigilance de tous les services de sécurité de l’État, de dévoiler les commanditaires de cet assassinat». Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a abondé dans le même sens, soulignant que des opérations terroristes semblables à l’attentat de Hazmieh se produisent dans de nombreux pays du monde. Appelant les Libanais à mettre un terme aux surenchères politiques ou médiatiques, M. Murr a tenu à tranquilliser la population, affirmant, lui aussi, que la sécurité est, malgré tout, bel et bien sauvegardée dans le pays. Les sources loyalistes soulignent dans ce cadre que les Libanais se doivent, à tous les niveaux, de rester vigilants afin d’éviter «tout dérapage, d’autant qu’Israël ne s’est pas encore désengagé de la scène libanaise, même si les troupes israéliennes se sont retirées militairement du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest». Il reste que les milieux politiques locaux mettent l’accent sur la nécessité de faire toute la vérité sur les tenants et les aboutissants de l’assassinat de Hobeika afin de mettre un terme aux rumeurs et aux supputations, et dans le but, surtout, d’éviter que la confiance dans l’appareil étatique ne soit ébranlée. Il ne servirait à rien, en effet, d’affirmer que la sécurité règne en dépit des tentatives de déstabilisation si les services de sécurité et l’autorité judiciaire ne prouvent pas leur efficacité. Les milieux politiques susmentionnés ajoutent que, parallèlement, le pouvoir se doit de tout mettre en œuvre afin de consolider le front interne en favorisant plus que jamais l’entente et la réconciliation nationales. Les mesures de sécurité ne suffisent pas, en effet, à elles seules à mettre en échec les tentatives de déstabilisation si elles ne s’accompagnent pas de mesures politiques stabilisatrices. Émile KHOURY
En dépit du choc qu’a représenté l’assassinat, à Hazmieh, de l’ancien ministre et député Élie Hobeika, les milieux officiels se montrent confiants quant à la capacité des services étatiques à maintenir la sécurité et à sauvegarder la stabilité interne. Les sources proches du pouvoir soulignent sur ce plan que cela peut paraître paradoxal, mais les circonstances...