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Siniora : Une politique de changement aux résultats nécessairement mitigés(photo)

Le ministre des Finances Fouad Siniora a brièvement présenté, en début de séance, le matin, le projet de budget, admettant que tout ne s’est pas passé comme prévu, en 2001, notamment en raison des «lenteurs de la privatisation». M. Siniora prévoit que l’arrimage aux marchés extérieurs ne comportera pas que des avantages, mais qu’il est possible de le mettre «au service de nos intérêts». Les grands objectifs du budget ont été définis par M. Siniora comme suit : 1- baisse et rationalisation des dépenses ; 2- accroissement des recettes par l’amélioration de la perception, l’élargissement de l’assiette des contribuables et l’adoption de nouvelles taxes ; 3 réduction progressive et continue du déficit budgétaire, étalée sur plusieurs années, en vue d’atteindre un équilibre en dépenses et recettes ; 4- réduction du montant de la dette, notamment grâce aux ressources de la privatisation ; 5- réalisation de la croissance durable, modernisation de l’économie, accroissement de la productivité et intégration dans l’économie mondiale par la stimulation du secteur privé ; 6- dégraissage du secteur public, augmentation de sa productivité et baisse de son coût ; 7- maintien et renforcement de la politique de stabilité monétaire. Le budget de 2002 prévoit 9 375 milliards de livres de dépenses et 5 565 milliards de recettes (moins 15,30 %, par rapport à 2001), a poursuivi M. Siniora. Ces chiffres s’inscrivent dans le prolongement d’une politique entamée en 2001, qui prévoit «une restructuration de la dette et la réduction de ses charges». Les décisions prises en 2002 seront suivies de nouvelles mesures encore plus «audacieuses» en 2003, prévoit M. Siniora. Attraction des investissements, création de nouveaux emplois, remise en valeur des critères de compétence et de productivité, maintien du niveau des prestation sociales, maintien de l’ouverture sur les marchés arabes et mondial, accélération des privatisations seront autant de composantes de la politique du gouvernement, a poursuivi le ministre. Après avoir mis en garde contre les effets des «tiraillements internes», M. Siniora poursuit en déclarant en substance : «Tous nos plans ne se sont pas réalisés. La réduction du volume de l’Administration, la réduction des coûts et le relèvement du niveau de compétence ne se sont pas déroulés comme prévu. Les privatisations ont avancé “très lentement”». Le gouvernement a réduit ses rentrées dans certains secteurs, escomptant que ces mesures donneraient leurs résultats simultanément, mais les lenteurs de la privatisation et du dégraissage ont eu un effet sur tout le processus. La réforme fiscale doit être suivie avec persévérance, de manière à «assimiler les effets de l’arrimage aux marchés extérieurs et de les mettre au service de nos intérêts». Et M. Siniora d’insister sur le fait que les mesures prises par le gouvernement sont un tout cohérent, qu’on ne peut en choisir certaines et en rejeter d’autres. «Certes, les effets d’une telle politique sont mitigés au début, comme toute politique de changement, mais ses effets sont positifs sur les moyen et long terme», a averti M. Siniora. «Après des années de croissance zéro, voire de croissance négative, nous avons renoué avec la croissance du PIB en 2001 et réduit notre déficit, par rapport aux prévisions budgétaires de l’année dernière. De nombreux autres indices économiques prometteurs existent, qui doivent nous inciter à la confiance et à transformer les opportunités en occasion de succès», a conclu en substance M. Siniora.
Le ministre des Finances Fouad Siniora a brièvement présenté, en début de séance, le matin, le projet de budget, admettant que tout ne s’est pas passé comme prévu, en 2001, notamment en raison des «lenteurs de la privatisation». M. Siniora prévoit que l’arrimage aux marchés extérieurs ne comportera pas que des avantages, mais qu’il est possible de le mettre «au...