Sfeir : « Une époque que nous pensions révolue »

À son retour d’Assise, où il participait à la Journée mondiale pour la prière, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a affirmé que l’assassinat de l’ancien ministre Élias Hobeika, avait «rappelé aux gens une époque révolue, ou que nous pensions révolue. Nous souhaitons qu’elle le soit». Mgr Sfeir a regretté que cela se soit produit «au moment où le monde entier priait à Assise». Interrogé sur une éventuelle scission au Liban à la suite de cet attentat, le prélat maronite a souhaité que cela ne soit pas le cas. «Cependant, nous ne savons pas s’il est une main diabolique qui désire tendre un piège» au Liban. «Est-il d’accord avec la théorie qui incrimine le Premier ministre israélien Ariel Sharon ?» lui a demandé un journaliste. «S’il y a des preuves dans ce sens, naturellement», a indiqué Mgr Sfeir. Au journaliste qui lui a alors dit : «Sharon est le premier à en profiter», le patriarche a répondu : «Peut-être est-ce vrai, mais il convient de mener une enquête». Concernant enfin la dernière opération du Hezbollah dans la région des fermes de Chebaa, il s’est contenté de dire : «La violence appelle la violence».