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La si belle hyène (photo)

S’il avait vécu au Liban, aujourd’hui, et s’il avait eu vent de cette délicieuse et surprenante histoire de bêtes au Akkar, l’immense monsieur de La Fontaine aurait sans doute ajouté La hyène et le chien à sa kyrielle de fables. Et comme notre correspondant au Akkar Michel Hallak, sans doute aurait-il été interviewé un certain Akl Moussa. Désormais star en son pays. Parce qu’il a réussi à apprivoiser l’un des animaux les plus féroces, et les plus carnassiers – une charogne : la hyène. Une hyène femelle qui fait aujourd’hui partie de la famille Moussa, et qui, guenon savante sans patronyme, attire les foules. Elle est libre, l’hyène. Elle garde la maison, l’hyène, et elle joue avec les enfants. «L’être humain est capable de tout faire». Akl Moussa dixit. Mais cette histoire ne s’arrête pas là. Aux côtés de la hyène qui fait ce qu’elle veut, il y a un chien. Attaché à une grosse chaîne métallique. Parce que féroce. Méchant. Akl essaie désespérément de le dresser, de l’apprivoiser, de l’humaniser. Peine perdue. Il a le même âge que l’hyène, mange et boit comme l’hyène, se fait laver comme l’hyène une fois par semaine, mais rien n’y fait. L’hyène est d’une douceur absolue, le chien est un nazillon. «Et si jamais la sauvagerie naturelle de l’hyène faisait surface, je la traiterai comme le chien. Rien de plus, rien de moins», a dit l’homme aux canidés à Michel Hallak. Il aurait fait galoper sa plume, Jean de La Fontaine. Dans un pays – certes Akl Moussa n’ira sans doute pas au Guiness Book des records du monde, et aucun éthologue ne viendra au Akkar étudier l’hyène et le chien – où tout est (malheureusement) possible – même l’inversion (la perversion ?) des instincts naturels animaux –, un pays où plus rien n’est normal, monsieur de La Fontaine aurait été bien inspiré. La morale de sa fable bien belle. Une leçon. Ici, les apparences sont trop jolies. Ici, il ne faut se fier qu’aux transparences. Parce que tout va mal. Beau travail, l’hyène des Moussa. Quand on veut, on peut. Z.M.
S’il avait vécu au Liban, aujourd’hui, et s’il avait eu vent de cette délicieuse et surprenante histoire de bêtes au Akkar, l’immense monsieur de La Fontaine aurait sans doute ajouté La hyène et le chien à sa kyrielle de fables. Et comme notre correspondant au Akkar Michel Hallak, sans doute aurait-il été interviewé un certain Akl Moussa. Désormais star en son pays....