Le renouvellement de la Finul sera débattu aujourd’hui à New York

Selon des sources diplomatiques étrangères, une réunion de concertations à huis clos se déroulera aujourd’hui à New York pour débattre, entre autres, du renouvellement de la Finul, prévue à partir du 1er février prochain et jusqu’au 31 juillet 2002. Les responsables onusiens se baseront pour ce faire sur le dernier rapport en date du secrétaire général de la Maison de verre, Kofi Annan. Sauf que, rappellent les sources précitées, un développement majeur a eu lieu dix jours après la publication de ce rapport sur le front des fermes de Chebaa. Lorsque, le 23 janvier dernier, le Hezbollah avait lancé une attaque contre l’armée israélienne dans ce secteur ainsi que sur les alentours d’une colonie à l’extrême nord d’Israël, provoquant ainsi un raid de représailles de l’État hébreu. Et ces sources diplomatiques de rappeler également que cette attaque du parti intégriste est la première du genre depuis environ trois mois, alors que tout le monde n’avait de cesse de parler d’une trêve de facto observée par le Hezb. «Une autre nouveauté, la rapidité de Washington à condamner l’attaque, qu’il a qualifiée de double violation : de la résolution 425 et de l’accord de désengagement entre la Syrie et Israël en 1974». Et cette opération, comme la situation au Liban-Sud, poursuivent ces sources, sera au centre des débats entre le président et les membres du Conseil de sécurité ainsi que Kofi Annan et Terjé Roed-Larsen. Ce dernier fera part aux autres des contacts – réussis – qu’il a eus en urgence avec les Israéliens afin de faire en sorte que ceux-ci n’amplifient pas trop leur riposte et qu’ils prennent enfin en considération les avertissements onusiens sur les risques que comportent les violations incessantes de la ligne bleue par les avions israéliens. Quoi qu’il en soit, ces sources diplomatiques n’ont pas voulu prévoir une quelconque direction que prendraient ces concertations intra-onusiennes. Mais elles ont assuré qu’elles n’influeraient en rien sur la non-modification de la mission de la Finul ou sur le report de la réduction de son volume jusqu’à la fin 2002. Sauf que la décision qui sera rendue publique dès jeudi prochain comportera des allusions directes aux deux parties concernées, portant sur la nécessité de préserver le calme des deux côtés de la ligne bleue. Et ces sources d’indiquer que l’ambassadeur US à Beyrouth Vincent Battle s’est envolé vendredi dernier pour Washington, où il informera les responsables (dont l’adjoint du sous-secrétaire d’État pour le P-O, David Satterfield) sur la situation au Liban-Sud ainsi que sur les tenants et aboutissants de la récente escale beyrouthine de l’ambassadeur américain à l’Onu, John Negroponte. «Dont la nécessité du déploiement de l’armée au Sud, en lieu et place du Hezbollah», ont précisé les sources précitées. Khalil FLEYHANE